C'est une voix qui résonne quand il s'agit d'aborder un fléau : les violences conjugales. Professeure de chant de la Star Academy au coeur de la saison 13 de "Danse avec les stars", Adeline Toniutti avait d'ailleurs mis en images agressions, emprise et toxicité auprès d'Adrien Caby l'espace d'une danse contemporaine très symbolique qui a ému jurés et public de "DALS". Très symbolique, très personnelle, et très remarquée.
Et c'est en mots qu'elle est revenue ce 4 avril sur le calvaire dont elle fut victime lors d'une ancienne relation. Violences physiques, psychologiques, humiliations, menaces... Mais surtout, sur l'après. Quand on a subi une relation d'emprise, et des violences conjugales, quel avenir envisager ? Peut-on vraiment se remettre en couple ? Une fois les plaies pansées, si tant est que cela soit envisageable, une vie à deux est-elle possible ?
La chanteuse engagée s'est confiée dans le Buzz TV du Figaro. On écoute.
On aborde souvent, et à juste titre, les mécanismes de domination et de manipulation qui caractérisent une relation d'emprise. Mais l'on évoque rarement ce qui s'ensuit lorsque la victime est parvenue à s'en défaire. Envisage-t-elle de se "remettre en couple" ? Est-ce encore possible de conserver la confiance ?
"Je pense qu'on peut", tient à affirmer Adeline Toniutti sur le plateau du Figaro. "Mais on est traumatisée et il ne faut pas le cacher à la prochaine personne", précise-t-elle cependant. A l'écouter, le dialogue est le plus important lorsqu'une nouvelle relation s'envisage. "Il faut vivre avec son traumatisme !"
"Il faut vivre avec son traumatisme, comme tout autre traumatisme dans la vie !". Une étape complexe donc, mais pas impossible selon l'artiste qui, tient-elle à préciser, est célibataire. Vivre avec son trauma, c'est justement ce qu'évoquait frontalement une autre chanteuse, Barbara Pravi. Victime de violences conjugales et de viol, l'artiste avait détaillé sa vision de l'après : "Au début, ça générait énormément de colère. Et puis, une fois que la colère est passée, ça t'apprend vraiment à découvrir quelle personne, quelle femme tu es et comment tu vis avec, parce que tu vis avec, toute ta vie...", avait-elle détaillé.
"Il y a un endroit où tu choisis, pas d'être victime, mais d'en souffrir pour toujours ou te dire qu'il y a tellement d'autres belles choses et que la vie est tellement longue... Ça t'apprend à mettre des barrières, à te respecter, à te regarder, à dire non...". Le fruit d'une longue introspection.
Si vous ou une personne de votre entourage êtes victime de violence, vous pouvez composer le 3919, un numéro national et gratuit. La ligne est ouverte du lundi au samedi de 8 h à 22 h, l'anonymat des victimes est respecté.