C'est un dispositif conçu comme une boîte à outils, qui vient d'être élaboré par les syndicats CCHSCT de la production audiovisuelle et du cinéma en collaboration avec le Collectif 50/50, qui oeuvre, entre autres, à la parité dans l'industrie du 7e art.
Une boîte à outils destinée aux professionel·les et aux entreprises, organisée en trois parties et présenté le 31 mars : prévenir les violences et le harcèlement sexuels et sexistes (VHSS), signaler ou réagir en tant que victime ou témoin, et enfin, traiter les situations à risque et les signalements de VHSS. Autant d'éléments (malheureusement) essentiels à la sécurité de tous et toutes sur les plateaux de tournage et différents espaces liés au monde du spectacle.
"Les témoignages de victimes et leur exposition médiatique ont mis en lumière l'ampleur des violences à caractère sexuel, du harcèlement sexuel et les propos ou comportements sexistes", condamnent les organisations en guise d'introduction du kit. "La libération de la parole sur ces phénomènes de violence, longtemps passés sous silence, a été rendue possible, même si des progrès sont encore nécessaires pour permettre une prise en compte optimale".
Et de constater : "Face à ce que nous appelons les VHSS, les initiatives se sont multipliées pour accompagner les victimes et faire en sorte que disparaissent ces comportements". Voici la leur, composée de fiches outils à glisser entre toutes les mains.
D'abord, les CCHSCT et le Collectif 50/50 proposent un manuel aux employeur·euses pour prévenir les violences et le harcèlement sexuels et sexistes au sein de leur personnel, une aide à l'évaluation des risques psychosociaux de ce fléau ou encore des préconisations pour les castings, les auditions et les scènes d'intimité ou à caractère sexuel. Et puis, la nomination indispensable de référent·es.
Ensuite, le document donne des clés pour réagir lorsque l'on est victime ou témoin de violences ou harcèlement sexistes et sexuels, indique qui contacter et détaille le droit d'alerte et de retrait. Enfin, il guide les personnes concernées sur la façon dont traiter les signalements de faits pouvant relever de violences et harcèlement sexuels et sexistes à l'aide d'exemples de procédure et de cadres d'entretien - d'une part avec la victime présumée, de l'autre avec la personne mise en cause.
Selon ses auteur·ices, la "vocation" d'un tel travail est de "permettre à chacun·e de s'approprier" son contenu "et d'y trouver des repères pour agir à son niveau". Essentiel, assurément.