En anglais, "butt" fait référence... aux fesses. Un yoga butt par extension fait a priori plutôt rêver. On s'imagine avec un séant ferme et musclé sculpté par de longues heures de vinyasa et de chien tête en bas. Contrairement à ce qu'il laisse entendre, le yoga butt, c'est le petit nom que l'on a donné à une contracture.
Sur le site Well and Good, la doctoresse new-yorkaise Loren Fishman, qui a étudié le yoga avec B.K.S. Iyengar, explique qu'il existe au moins trois types de yoga butts. La douleur peut traverser les ischio-jambiers (les muscles de l'arrière de la cuisse), ressembler à des picots et des aiguilles sur les côtés des mollets et des orteils, ou encore être douloureuse à l'endroit où la cuisse rencontre les fessiers. Cette douleur au fessier est marquée par une inflammation des tendons qui relient les muscles ischio-jambiers à l'arrière de la jambe au bassin, et elle entraîne dans certains cas extrêmes, une déchirure ou une rupture des tendons.
A force d'abuser de la posture du guerrier (Virabhadrasana), vos ischio-jambiers pressent contre le nerf sciatique, qui s'étend du bas du dos jusqu'à l'arrière de chaque jambe. Si vous avez des lombaires fragiles, faites attention à ne pas vous cambrer et commencer tranquillement en tenant la posture moins longtemps.
Il arrive en yoga ou en stretching que l'on abuse des étirements. Malheureusement, une telle blessure met du temps à guérir. Le mieux dans ces cas-là, c'est de consulter un médecin et de ficher un peu la paix à ses tendons.
On est souvent assis au yoga (et encore plus en méditation) en tailleur (Sukhasana) ou en lotus (Padmasana) sur un tapis de yoga pas toujours très épais. Le petit os saillant que vous ressentez dans cette posture s'appelle l'ischium. Lors de posture comme le Paripurna-navâsana (le bateau), le poids du corps appuie sur cette zone et blesse les muscles.Si vous ressentez une douleur vive dans le bassin, arrêtez-vous pendant quelques jours.
- Préférez un bon alignement à une posture tenue très longtemps.
- Écoutez votre corps. Si vous avez mal, c'est qu'il faut lever le pied.
- Équilibrez vos étirements et exercices de musculation. Chaque fois que vous étirez un groupe musculaire agoniste, le muscle antagoniste doit faire le mouvement opposé. Par exemple, si vous fléchissez le coude, il faut à la fois faire travailler le biceps (agoniste) et le triceps (antagoniste). Voici la liste des muscles agonistes et antagonistes pour mieux se repérer.
- Pensez à espacer les étirements entre eux d'au moins 30 secondes pour laisser au corps le temps de réagir et de comprendre vos "commandes".