Le coton-tige, on peut l'utiliser pour des examens médicaux, mais il est aussi très utilisé pour la maison. Que cela soit dans le maquillage ou pour se nettoyer les oreilles.
Avec le coton-tige, on enlève le surplus de cérumen, cette sécrétion utile à la santé de notre conduit auditif, ne doit pas être complètement éliminée.
La vie d'un coton-tige est absolument fascinante. Quand on en voit un sur une plage ou abandonné dans un parc, on ne peut s'empêcher de ce demander quelle a été le parcours de ce micro-objet du quotidien qui a vogué de nos oreilles à ce bout de nature, pour finir sa vie souvent dans la mer ou dans l'estomac d'un animal marin.
On se souvient de la photo iconique et choquante de Justin Hofman, où l'on peut voir un hippocampe transporter un coton-tige.
En 2016, la Surfrider Foundation qui organise tous les ans des opérations de nettoyage des plages, a comptabilisé 16 000 cotons-tiges ramassés (soit trois fois la hauteur de la Tour Eiffel), comme le raconte le magazine l'Express. C'est, selon l'association, l'objet le plus récupéré sur les plages après la bouteille d'eau, et avant les sacs plastiques et les mégots.
Trop souvent jeté négligemment dans la cuvette des toilettes, il se retrouve dans les stations d'épuration. Ces dernières débordent parfois et le premier qui passe entre les mailles du filet, c'est le coton-tige. Il se retrouve dans le cycle de l'eau et finit donc à la mer. Il va alors alimenter les continents de micro-particules présentes dans les océans.
Et selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, ces micro-plastiques représentent entre 15 % et 31 % des plastiques qui finissent dans la mer chaque année.
Si le bâtonnet en plastique qui l'accompagne est néfaste pour l'environnement, le coton qui l'accompagne n'est pas non plus innocent. La culture du coton est une de celles qui consomment le plus d'eau au monde. Il faut 5000 litres d'eau pour produire un kilo de coton. Et tout comme les serviettes hygiéniques ou les disques de coton jetables, ce coton est blanchi avec des produits chimiques et parfois mélangé avec des fibres synthétiques.
L'interdiction des cotons-tiges avec tige en plastique est prévue pour 2020 en France. Alors comment retirer le surplus de cérumen dans le pavillon (et non le conduit) de notre oreille ?
Un nom mignon pour un objet qui va changer votre vie au quotidien. L'oriculi est un petit bâtonnet en bambou recourbé. Il va vous permettre de racler votre cérumen de l'oreille. Il faut y aller tout doucettement et ne pas l'introduire dans le conduit auditif.
Il a l'immense avantage de racler le cérumen vers l'extérieur et de ne pas le pousser vers le fond comme les coton-tiges le font. Ce qui a pu causer à certaines personnes des bouchons et l'altération de leur audition.
Et comme il faut combattre chaque jour l'idée reçue selon laquelle l'écologie coûte cher, un oriculi coûte en moyenne 2 à 3€. Il se nettoie simplement avec un peu d'eau et est très solide.
Si vous tenez quand même à votre séance de curetage avec un coton-tige, les modèles en bois ou en carton pourront vous satisfaire. Ils sont plus chers cependant que des cotons-tiges classiques.
En prenant votre douche ou en vous lavant les cheveux, vous pouvez tout simplement mettre un peu d'eau tiède dans votre oreille et vous pencher sur le côté quelques instants. En vous redressant, l'eau qui coule de votre oreille emportera le surplus de cérumen. A ne pas faire en cas d'otite.