Le Sénat veut carrément interdire l'écriture inclusive (oui, rien que ça)
Le Sénat veut carrément interdire l'écriture inclusive (oui, rien que ça)
Le Sénat veut carrément interdire l'écriture inclusive (oui, rien que ça)
Le Sénat vient d'adopter en commission une proposition de loi afin d'interdire l'écriture inclusive. Et ce à travers un texte défendu par la sénatrice LR Pascale Gruny. A view of the assembly room at the Palais du Luxembourg, home of the French Senate on May 3, 2023 in Paris, France. Photo by Jean-Bernard Vernier/JBV News/ABACAPRES.COM
L'idée est plus précisément "d'étendre les restrictions déjà mises en place ces dernières années par les pouvoirs publics" concernant cette écriture, laquelle serait à déconseiller fortement "pour des raisons d'intelligibilité et de clarté de la norme". An outside view of the Palais du Luxembourg, home of the French Senate on May 3, 2023 in Paris, France. Photo by Jean-Bernard Vernier/JBV News/ABACAPRES.COM
L'écriture inclusive, c'est un débat houleux. Nombreuses sont les militantes féministes à défendre son usage, au sein d'une langue, la nôtre, où le masculin, considéré comme la forme neutre naturelle, l'emporte trop souvent.
Les débats sur l'écriture inclusive et l'usage du point médian rejoignent ceux sur la féminisation de la langue. En deux mots, l'écriture inclusive nous rappelle que celle-ci est politique. Toujours.
Selon cette proposition de loi, l'écriture inclusive doit être restreinte tout simplement car "elle n'est pas compatible avec la 'neutralité' d'opinion attendue dans certains contextes". Mais la langue est-elle jamais neutre ? La manière dont on la décline l'est-elle ? A view of the assembly room at the Palais du Luxembourg, home of the French Senate on May 3, 2023 in Paris, France. Photo by Jean-Bernard Vernier/JBV News/ABACAPRES.COM
La commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat semble en tout cas ne pas considérer l'écriture inclusive comme "un moyen de faire progresser l'égalité femme-homme", observe Public Sénat. A view of the assembly room at the Palais du Luxembourg, home of the French Senate on May 3, 2023 in Paris, France. Photo by Jean-Bernard Vernier/JBV News/ABACAPRES.COM
Elle pourrait par ailleurs rendre irrecevables les documents administratifs qui en témoignent. D'aucuns parmi ces voix jugent l'écriture inclusive trop confuse, instable, trop "déstructurée" (ou déconstruite ?)... A view of the assembly room at the Palais du Luxembourg, home of the French Senate on May 3, 2023 in Paris, France. Photo by Jean-Bernard Vernier/JBV News/ABACAPRES.COM
L'emploi de ces mots laisse à penser qu'il y aurait d'un côté une langue sacrée, académique, figée, nette pour tout le monde, qui une fois bousculée serait, en dehors des "normes", incompréhensible, trouble. Une vision très idéologique finalement que des militants, féministes et/ou linguistes, ont toujours considérés comme trop schématique dans l'absolu.
A view of the assembly room at the Palais du Luxembourg, home of the French Senate on May 3, 2023 in Paris, France. Photo by Jean-Bernard Vernier/JBV News/ABACAPRES.COM