Depuis que la suite de la série culte Sex & the City est dans les tuyaux, on a des doutes. Quelle pertinence de rempiler après deux films mi-réconfortants, mi-pénibles à mater ? Pourquoi s'infliger un scénario sans Samantha Jones (Kim Cattrall) ? Le créateur Darren Star a-t-il vraiment le droit de continuer sa carrière télé après Emily in Paris ? Autant de questions qui nous ont poussées à pencher vers le côté "pas franchement nécessaire" de la force.
Et puis, quelques images ont fuité. Charlotte York (Kristin Davies), Carrie Bradshaw (Sarah Jessica Parker) et Miranda Hobbes (Cynthia Nixon) en train de déjeuner dans un parc, Carrie et Big (Chris Noth) sur un pont à Paris, Carrie en train d'embrasser un autre homme à la chevelure poivre et sel devant son ancien appartement... Des pistes qui ont eu raison de notre curiosité jusqu'ici concentrée à critiquer les looks discutables de la protagoniste qui avaient surgi sur les réseaux sociaux.
Le coup de grâce, celui qui nous a convaincues que, si si, on réserverait notre week-end du 10 décembre pour retrouver le quatuor-devenu-trio 22 ans après leurs premiers pas sur HBO, ce fut la bande-annonce.
Sortie ce mardi 30 novembre en ligne, on y a retrouvé un sentiment familier. On n'y voit pas grand-chose en moins de 2 minutes, quoiqu'assez pour se remettre dans le bain.
Des scènes de retrouvailles entre les trois femmes, de nouveaux personnages, des interventions radio sur la masturbation en public, des visages qu'on regrette (dont Stanford Blatch, joué par Willie Garson qui est décédé à l'automne), un sentiment de lassitude universel quant aux applis de rencontre.
Et forcément, des réflexions sur la vie plus bateaux que réellement inspirantes, mais qui, récitées par la voix hors-champ de "SJP" entre des plans de gratte-ciel, nous filent les larmes aux yeux. ("Plus je vis, plus je constate que si vous avez de bons amis dans votre coin, tout est possible. L'avenir n'est pas écrit, car nous sommes tous à des étapes différentes de la vie", ose-t-elle tout de même).
Un cocktail qu'on ne peut s'empêcher de trouver savoureux tant il nous emmène à des années lumières de notre quotidien, pour nous parachuter dans une réalité où 40 m2 - la taille de notre appart' - représente l'entrée de chez Charlotte, et où même les leggings de footing valent deux SMICs.
Reste à voir, maintenant, si le fond dépasse la forme en collant davantage à son époque, et si on ne s'en lasse pas au bout d'un épisode pour retourner aux valeurs sûres : la saison 4 quand Carrie largue enfin le faux gentil Aidan. Réponse dans quelques jours.
And Just Like That..., disponible en France sur Salto au lendemain de sa retransmission aux Etats-Unis.