Oui, l'idée de crever les pneus de notre ancien patron tyrannique nous a effleurée et on a esquissé un petit sourire satisfait en apprenant que cette peste de Mathilde s'était complètement vautrée en réu commerciale. Mais avant de sortir votre masque d'Hannibal Lecter, de vous harnacher à une camisole de force et de vous livrer à la police, faisons le point. Voici quelques indices pour détecter une personnalité de psychopathe.
Vous êtes consciente de votre pouvoir d'attraction sur votre entourage et vous en abusez, amadouant vos interlocuteurs à grands coups de battements de cils à la Bambi, de baby voice ou de boniments. Pourtant, vous avez peu de copains et vos rapprochements, amicaux comme amoureux, ne durent jamais très longtemps.
On ne peut pas toujours avoir ce que l'on veut ? Vous, vous pouvez (ou du moins, vous en êtes persuadée). Vous prenez un malin plaisir à vous immiscer dans le cerveau de vos interlocuteurs et à leur triturer les neurones jusqu'à ce que vous obteniez ce que vous désirez. Vous voyez les gens comme des pions, des pantins dont vous tirez les ficelles dans l'ombre du théâtre de la vie.
Selon le livre The Wisdom of Psychopaths, le chef d'entreprise arrive en pole-position des professions à plus fort taux de psychopathes. La raison ? Il arriverait souvent à maîtriser ce jeu de masques glaçant façon Dr Jekyll et Mr Hyde et saurait jongler de l'un à l'autre sur commande. Si vous êtes fonctionnaire, cuisinière, membre du clergé, policière, journaliste, chirurgien, vendeuse ou avocate, attention, vous êtes également bien placée dans de ce Top 10 des métiers de zinzins.
"Quoi, tu penses VRAIMENT que je serais capable de faire ce genre de chose ?". Et hop, l'affaire est entendue. Votre objectif principal ? Sauver froidement votre peau et servir vos propres intérêts. Et tant pis si votre quête de pouvoir fait des dommages collatéraux. L'empathie, c'est pour les faibles.
Avec votre air de ne pas y toucher, on vous donnerait le bon dieu sans confession. C'est d'ailleurs votre atout majeur : slalomer entre les gouttes sans vous faire prendre, telle une couleuvre. Quitte à vous servir des autres comme d'un marche-pieds (ou d'un paillasson).
Vous n'êtes pas une balance, c'est juste que vous n'aimez pas être en première ligne. Vous travaillez en sous-marin. Du coup, si jamais on vous soupçonne, vous n'hésitez pas à accuser l'autre (en douce bien sûr) et à le charger. Le courage, c'est bien joli sur le papier, mais pas question d'y laisser sa peau.
C'est comme ça, c'est acquis. Vous êtes persuadée d'être largement supérieure à tous ces pantins inutiles et vulnérables qui peuplent ce vaste monde. Narcissique, vous ? Absolument.
Et si c'est le cas, c'est forcément la faute des autres, voire une conspiration. L'autre doit servir votre cause. Dans le cas contraire, il faut le neutraliser (par le mensonge, la flagornerie, les fausses promesses, un Cosmo à l'afterwork...). Baratiner, exagérer, enjoliver, esquiver ? Autant de tactiques auxquelles vous êtes aguerrie pour arriver à vos fins et faire tomber les défenses de la partie adverse.
Parce que vous ne faites jamais d'erreurs. En fait.
Un jour, vous vous êtes quand même surprise à dire : "Je me sens un peu coupable". Mais c'était pour faire genre.