Notre minois ne faisait peut-être pas un pli il y a 15 ans, mais nos ratounes étaient cachées derrière un énorme appareil dentaire qui nous empêchait de sourire autrement que de manière ultra-crispée. Désormais, quelques ridules ont atterri sur notre visage, mais ça donne du charme à notre sourire rempli de belles dents.
Trop grosse avant l'heure ou trop petite pour nous faire sentir "femme", notre poitrine nous a causé bien des maux au cours de notre adolescence. Alors, si avec le temps, nos tétons pointent moins vers le nord, au moins on a appris à les mettre en valeur quel que soit notre tour de poitrine.
C'est bien beau de déborder d'entrain et de temps libre, mais encore faut-il de l'argent pour pouvoir faire des trucs. Hors, adolescence rime rarement avec richesse. Au mieux avec argent de poche ou job d'été mais rien de très mirobolant. En prenant de l'âge, on a moins de temps, mais plus de moyens pour en profiter comme bon nous semble.
Parmi les gros points noirs de la jeunesse, l'acné évidemment. Parsemant notre joli visage poupin, on ne la regrette absolument pas. Et tant pis si à la place, on doit composer avec quelques pattes d'oies.
C'est vrai que tant qu'on n'entre pas dans la vie active, on n'a pas tout un tas de paperasse à effectuer. En revanche, chaque soir après notre journée de labeur, on doit se coller à nos devoirs, et rebelotte le week-end, alors qu'en principe, lorsque l'on sort du travail, on rapporte rarement du boulot à terminer à la maison.
Si notre premier fois au lit ne restera pas forcément notre meilleure expérience sexuelle, elle aura en tout cas été précédée d'une phase de terreur et de questionnements angoissants (nudité, douleur, plaisir, positions, bon timing). Le poids des années ayant affûté notre expérience, nous sommes maintenant plutôt rodée à l'exercice et l'un de nos seuls stress réside dans le fait de savoir si nous devons coucher ou non le premier soir...
Il nous arrive de regretter les grasses mat' de notre jeunesse mais franchement, à y regarder de plus près, dormir jusqu'à 14 heures, ce n'est pas une vie. Songez un peu à tout ce que vous avez bien pu faire jusqu'à cette heure ! D'ailleurs, ne dit-on pas que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ?
Plus besoin de demander la permission avant de sortir... ou de faire le mur, de ranger sa chambre, de se contenter d'avaler une demi-coupe de champagne aux anniversaires, de finir son assiette, d'avaler un petit déj le matin pour être en forme ou tous ces trucs qu'on nous imposait au temps lointain du lycée où nous vivions encore chez nos parents. Et même si, après avoir pris notre envol, nous continuons à appliquer certaines de ces règles, ce n'est pas contrainte et forcée mais parce qu'on a réalisé qu'elles étaient belles et bien utiles à notre quotidien. Et ça, ça change tout.
Il y a les mères qui niaient l'évidence nous balançant un : "Mais non tu n'as pas de moustache, ma chérie" et celles qui nous laissaient uniquement nous la blondir alors qu'on préférerait nettement dire adieu au duvet disgracieux qui ourlait notre lèvre supérieure. Adulte, ce duvet n'a pas définitivement disparu, mais à la moindre repousse, on l'épile. Et quand les gens regardent notre bouche pulpeuse, on ne se demande plus s'ils ne reluquent pas en réalité notre moustache.
Du temps de nos grands-parents, on pouvait espérer rencontrer son âme soeur sur les bancs du lycée et en faire notre moitié pour la vie. De nos jours, on va plus facilement butiner jusqu'à croiser l'heureux élu. Et finalement, multiplier les expériences avant de signer un CDI amoureux à vie, ce n'est peut-être pas si regrettable.
Enfiler une paire de talons et appliquer un rouge à lèvres bien pimpant nous donne des airs de femme fatale à 30 ans quand à la moitié de cet âge, on aurait eu l'air d'une pauvre lolita égarée.
Avant, le coiffeur, c'était l'une des casquettes que revêtait notre mère dès que notre tignasse se mettait à "filasser" un peu trop, ou notre frange nous tombait dans les yeux. Et le résultat n'était pas toujours au rendez-vous. Quant à une éventuelle coloration, même pas la peine d'y songer avant la majorité ! A présent, on prend rendez-vous pour des "ombré hair" accompagnés d'un beau dégradé sans même consulter notre mère au préalable.