Non, il n'y avait ni appareil photo, ni Internet, ni musique, ni jeux (le jeu du serpent qui se mord la queue, ça compte ?). Pas de smartphone en somme. On pouvait juste téléphoner et, pour l'époque, c'était déjà révolutionnaire !
Là, il va déjà falloir commencer par leur expliquer ce qu'était une cassette...
Oui, oui, on parle bien de versions "papier". On cherchait la signification des mots dans ce bon vieux Robert et à la place de Wikipédia, on disposait de l'Encyclopédie en plusieurs volumes à la maison ou à bibliothèque municipale. Fou.
"Je descends passer un coup de fil !". Là, on se rendait à la cabine du quartier, muni(e) de notre carte téléphonique où les unités défilaient à la vitesse de la lumière.
Les ordinateurs ont commencé à s'inviter dans les foyers au cours des années 90. Et pour les petits chanceux dont les parents avaient contracté un abonnement à Internet, c'était 20 heures par mois maximum à se partager avec toute la famille. Sans parler du fait que ça ramait grave (et pendant ce temps-là, on voyait notre forfait partir en fumée).
La Game Boy, ce jeu vidéo en... noir et blanc. Cela doit leur paraître aussi fou que nous, petits, d'imaginer la jeunesse de nos parents en couleur sachant qu'ils n'avaient que des photos d'eux en noir et blanc.
Le monde existe depuis des milliards d'années, Facebook, lui, a un peu plus d'une décennie. Avant lui, on survivait donc comme on pouvait. Et a priori, on ne s'en sortait pas si mal.
Il y a eu pire que l'ordinateur lent avec accès Internet limité : le temps où il n'existait qu'à travers son ancêtre, le Minitel. Il faisait tout un vacarme pour pas grand chose puisqu'on s'en servait en tout et pour tout le jour du bac ou du brevet pour voir nos résultats ou éventuellement pour chercher le numéro de téléphone de notre crush (qu'on n'osait pas appeler, évidemment).
En prononçant l'étrange nom de ces bipeurs d'antan, on est conscients que nos enfants vont nous imaginer tambouriner sur un tambourin pour tenter de communiquer à distance avec nos proches. Et pourquoi ne pas les laisser mariner un peu ?
"Les enfants, ça vous dit qu'on aille se louer une cassette au vidéo-club ?". Voilà une proposition qui devrait laisser pantois les mômes nés il y a moins d'une décennie. Et dire qu'à leur âge, c'était notre petit bonheur du samedi...
A l'heure de la TNT et des chaînes à la demande, leur expliquer qu'à notre époque, il n'y avait que 6 chaînes dont deux cryptées (l'antenne avait une mauvaise réception), ça va être assez lunaire. On attendra un peu pour expliquer l'histoire de la mire et de l'écran qui devient de toutes les couleurs quand sonne l'heure de la fin des programmes ?
Et on devait l'apporter chez le développeur et récupérer nos photos quelques jours plus tard, le coeur battant. Le selfie se faisait donc plus rare.
Et comme si le fait de n'avoir, dans le meilleur des cas, que 6 chaînes de télévision ne suffisait pas à les laisser sans voix, il va falloir leur avouer que la télécommande n'existait pas non plus. On devait se lever pour changer de chaîne.
Un quoi ? Bah, va donc chercher la définition dans le dictionnaire !