Dans la même lignée, relève le Huffington Post, 58,5% des sondés considèrent que « si les femmes se comportaient mieux, il y aurait moins de viols ». Un constat inquiétant, qui dénote de la persistance de nombreux clichés et préjugés au sein de la société brésilienne - alors même que pays a plus généralement l’image de faire l’éloge du corps, ce que souligne la journaliste-militante Nana Queiroz, citée par le site BFMTV: « Le plus surprenant est qu'il est permis de se dévêtir pendant le carnaval mais pas dans la vie réelle », s’indigne-t-elle.
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Une des premières à réagir a été la présidente du Brésil Dilma Roussef. Dans un premier tweet, la présidente explique que « L’étude de IPEA montre que la société brésilienne a encore beaucoup de chemin à parcourir pour combattre la violence faite aux femmes ». Et d’ajouter: « Ce résultat réduit à néant les lois et les politiques publiques de lutte contre la violence faite aux femmes » […] « Cela montre aussi que le gouvernement et la société doivent travailler la main dans la main pour s’attaquer à la violence faite aux femmes, à la maison et à l’extérieur de la maison ». Et d’enfoncer le clou: « Tolérance zéro pour la violence faite aux femmes ».
pesquisa do @ipeaonline mostrou q a sociedade brasileira ainda tem muito o q avançar no combate à violência contra a mulher #Respeito
— Dilma Rousseff (@dilmabr) March 28, 2014
O resultado deixa claro o peso das leis e das políticas públicas no combate à violência contra a mulher. #Respeito #LeiMariaDaPenha
— Dilma Rousseff (@dilmabr) March 28, 2014
Mostra também q governo e sociedade devem trabalhar juntos p atacar a violência contra a mulher, dentro e fora dos lares #Respeito
— Dilma Rousseff (@dilmabr) March 28, 2014
Tolerância zero à violência contra a mulher #Respeito
— Dilma Rousseff (@dilmabr) March 28, 2014
Sur le réseau social, de nombreuses photos de femmes (et d’hommes) en petite tenue arborant le slogan « Je ne mérite pas d'être violée » (Eu não mereço ser estuprada) ont été publiées depuis vendredi, date de diffusion de l’étude au Brésil. Le hashtag correspondant, #NãoMereçoSerEstuprada, est rapidement devenu l’un des plus importants « trending topics » sur twitter. L'occasion de répéter à toutes fins utiles que la faute, c'est celle de l'agresseur qui a commis ces actes, et non la tenue de la victime...
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#NaoMerecoSerEstuprada pic.twitter.com/CaW4zwWn3F
— Luan (@wutudoin) March 30, 2014
"I don't deserve to be raped": #Brazil online protest sparked by shocking rape attitudes study #NãoMereçoSerEstuprada pic.twitter.com/iqO0BIoap1
— Ben Tavener (@BenTavener) March 28, 2014
"#NaoMerecoSerEstuprada": campanha nas redes sociais protesta contra violência sexual: http://t.co/vQ8hMP9Fnv pic.twitter.com/UTVmt1OCgg
— BOL - Brasil Online (@_BOL) March 29, 2014
#NãoMerecoSerEstuprada #NinguémMerece pic.twitter.com/B0LrtyE4bG
— Ludimila Terra (@ludimilaterra) March 28, 2014