Ainsi, selon le JDD, les 42 meetings de la campagne de Sarkozy en 2012 ont coûté 19 millions d’euros, dont 14 millions ont été imputés directement à l’UMP par le biais de fausses factures via l’entreprise Bygmalion. Ainsi, comme le relève le Huffington Post, le dépassement du plafond autorisé pour les comptes de campagne ne serait pas de 466.118 euros, comme initialement annoncé par le Conseil Constitutionnel, mais de 11 millions d’euros. Quelque soit le bord politique, les candidats ne peuvent normalement pas dépasser le montant final autorisé de 22,5 millions d’euros - invitant les principaux partis à la retenue pour garder une réserve suffisante, leur permettant, en cas de réintégration de dépenses non prévues, de respecter ce montant.
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L’enquête sur cette « cuisine » interne, qui ressemble fort à un maquillage des comptes de campagne, a été ouverte suite à des révélations du journal le Point en mars dernier. Elle est diligentée par une cellule anti-corruption du parquet de Nanterre, qui doit encore déterminer quel était le degré de connaissance des différents responsables politiques et qui a imaginé ce système. Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne, est pour l'instant le seul à avoir reconnu son implication dans l’affaire.