Alors qu'il doit être confronté ce vendredi après-midi à sa compagne Cécile Bourgeon dans l'affaire de la mort de Fiona, sa belle-fille de cinq ans, Berkane Makhlouf était convoqué hier devant le tribunal de Moulins, dans l'Allier, dans une autre affaire. Détenu à la prison de Moulins depuis sa mise en examen, Berkane Makhlouf comparaissait jeudi 7 novembre devant les juges après avoir agressé deux membres du personnel pénitentiaire le week-end dernier.
Détenu jugé « difficile » en raison de ses accès de violence, de ses menaces et de ses insultes répétées, Berkane Makhlouf a, samedi dernier vers 18 heures, assené un « coup de poing en plein visage » à l'un des gardiens qui lui apportait son plateau repas, rapporte MyTF1News. Il aurait ensuite violemment agressé un autre gardien qui venait en aide à son collègue. Interrogé par le site d'infos de TF1, le secrétaire national du syndicat FO Pénitentiaire James Vergnaud explique : « Cela faisait plusieurs jours que nous avions alerté sur le comportement instable et difficile de ce détenu qui, à la demande des médecins, a bénéficié pourtant d'un régime particulier avec le service d'une double ration de repas. Des repas qu'il jetait systématiquement par la fenêtre depuis une dizaine de jours. »
Jugé jeudi après-midi en comparution immédiate suite à l'agression des deux gardiens, Berkane Makhlouf se serait montré durant l'audience « particulièrement virulent », rapporte Europe 1. Alors qu'il a passé une grande partie de l'audience à somnoler dans son box, le beau-père de Fiona se serait réveillé au moment où intervenait son avocat pour s'écrier : « Je ne suis pas un monstre ! Je ne sais pas où est la gamine, c'est la misère, je veux être traité comme un être humain. » Berkane Makhlouf aurait ensuite digressé durant près de cinq minutes sur ses conditions de détention, affirmant qu'il était victime de « brimades, d'insultes et de pressions psychologiques » - selon les mots de son avocat - de la part du personnel de la prison. « On crache dans ma nourriture, on coupe l'eau chaude de ma douche et on m'insulte », a-t-il soutenu, avant d'ajouter qu'il n'était « ni un criminel, ni un meurtrier » et de demander à être traité comme un « détenu normal ».
À la sortie de l'audience, le représentant du syndical à la centrale de Moulins-Yzeures Michel Cherruault a raconté au micro d'Europe 1 que « le premier agent qui a été blessé l'a été lors d'un accès de colère » de Berkane Makhlouf. « Un coup de poing, bien entendu, mais il était aussi armé d'une casserole et d'une fourchette. Il a essayé de donner des coups avec ces deux objets à nos collègues qui intervenaient », avant de préciser qu'il avait été reconnu comme « un détenu particulièrement dangereux ». Berkane Makhlouf sera à nouveau confronté aux juges dans cette affaire de violences en prison le 5 décembre prochain.
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