Angèle est partout. En pleine promo du documentaire intimiste éponyme réalisé par Brice VDH et Sébastien Rensonnet, sorti sur Netflix le 26 novembre, mais surtout de son tout nouvel album Nonante-cinq, l'artiste belge écume les médias francophones. Et y aborde des sujets importants.
Chez Augustin Trapenard par exemple, dans l'émission Boomerang de France Inter ce 6 décembre, elle parle de la représentation LGBTQIA+. Ou plutôt, de son manque flagrant. "J'aurais adoré, adolescente, pouvoir me référer à des artistes [bi et gays]", livre-t-elle à Augustin Trapenard qui l'interroge sur l'importance de son titre Ta reine, issu de son premier album Brol, où elle parle d'une histoire d'amour entre deux femmes.
A ce sujet, elle mentionne également son coming out.
Au Parisien, la chanteuse s'attarde davantage sur cette période charnière : "C'était un besoin. Ce n'était plus un secret – j'avais laissé des indices évidents, comme dans Ta reine -, mais il était temps que je puisse le dire dans un contexte sécure. Il m'a fallu le temps d'apprendre les codes de ce nouveau monde, mais j'ai compris et digéré beaucoup de choses et maintenant que j'ai repris le contrôle, j'ai le sentiment que je peux vivre ma vie comme je le souhaite."
Coming out qu'elle estime avoir été volé par Cyril Hanouna. "Hanouna m'a outée", déplore-t-elle dans son documentaire. "Il a été la première personne à dire en direct que j'étais avec une femme. Mon coming out m'a été volé. J'ai réalisé assez tard que j'étais bi et c'était compliqué. J'aurais préféré choisir le moment."
Au détour d'une autre question dans l'émission Boomerang, la jeune femme revient également sur les accusations d'agression sexuelle qui ont visé son frère, le rappeur Roméo Elvis. Et la façon dont nombreux internautes s'en sont pris à elle. "On s'est beaucoup retourné contre Roméo. Mais la misogynie est tellement ancrée qu'on s'est aussi retourné contre moi pour me demander des comptes", dénonce Angèle.
Dans le documentaire Netflix, elle revenait déjà sur cette séquence douloureuse. "Je condamne son comportement et je condamnerai toujours ce type de comportement, que ce soit mon frère, mon meilleur ami", insistait-elle. Mais se retrouver associée à ses actes et attaquée verbalement par la suite a été un choc. "C'est tellement violent. Je ne suis presque pas sortie pendant trois mois". On veut bien la croire.