Arielle Dombasle, c'est la diva aux mille visages. Binôme devant l'Eternel de BHL, chanteuse expérimentale aux côtés du regretté musicien rock Nicolas Ker, visage indissociable du cinéma d'auteur d'Eric Rohmer... Et bien sûr, figure médiatique à l'inénarrable exubérance. Mais Arielle Dombasle, c'est aussi un look, un makeup, un style : un véritable physique de poupée, assureront certaines voix plus ou moins médisantes...
Mais Arielle n'en a-t-elle pas ras les nattes qu'on lui décoche cela ? Au micro de Léa Salamé sur France Inter, ce mardi 12 septembre, elle s'est expliquée : "Vous savez, j'ai souffert depuis mes 13 ans d'être assimilée à la poupée Barbie". Une analogie pas toujours plaisante et qui ne date pas d'hier donc : cela la renvoie carrément à ses complexes d'enfance. Entre les lignes, un certain coup de gueule contre le sexisme ambiant...
Et le fameux stéréotype de la "femme-objet"...
Avec le succès phénoménal du film de Greta Gerwig, on a jamais autant entendu parler de Barbie. Normal, la satire en question est devenu officiellement deux mois après sa sortie le film le plus rentable de 2023 avec ses 1,38 milliard de dollars au box office américain. Une Barbie chic, et surtout choc, hyperpop, incisive...
Une tornade qui amuse Arielle Dombasle, qui aime à le rappeler : "On peut quand même être fière d'avoir aimé la poupée Barbie et sa panoplie de possibilités pour le futur". Ce qui ne l'empêche pas de suggérer que, oui, être sans cesse ramenée à son physique (grande, fine, blonde) n'est pas un luxe.
Surtout quand on vous compare à un jouet, à un objet, qui en plus d'être manipulé, déshabillé, est dans l'imaginaire populaire blindé de diktats de beauté et de normes inatteignables pour la majorité des femmes.
Mais aujourd'hui, Arielle Dombasle prend du recul. Elle dit "être fière" de cette analogie. Son prochain film en tant que réalisatrice, Les Secrets de la princesse de Cadignan, est sorti ce mercredi 13 septembre. Elle a donc d'autres chats à fouetter. Quant à Barbie, elle l'a détourné il y un an déjà avec son clip "Barbitonic", véritable déclaration d'amour hyper flashy au kitsch, visionné plus de 200 000 fois sur YouTube. Succulent.
"Après 35 ans, on juge que les femmes deviennent invisibles [...] Personnellement je n'ai jamais voulu avoir d'enfants. Je suis une créatrice, pas une procréatrice", a également tenu à souligner Arielle Dombasle, le temps d'un échange où se sont entremêlés plusieurs enjeux féministes.
Chose intéressante, la mode Barbie engendre un enthousiasme, mais aussi son lot de dérives. Comme la tendance TikTok du "Barbie Botox" (oui oui), une technique de chirurgie esthétique qui consiste à tout faire pour ressembler à la célèbre poupée à grands coups de Botox. Sans faire culpabiliser celles qui pratiquent les opérations esthétiques, on pourrait tout de même supposer qu'on tient là un autre gros réservoir à complexes...