Voilà une étude qui vient légitimer les intrigues des films pornographiques pour hommes les plus basiques. D'après des recherches très sérieuses menées par des universitaires anglais, l'hétérosexualité n'existerait pas chez les femmes. Autrement dit, celles-ci seraient toujours soit lesbiennes, soit bisexuelles.
Dans le cadre de cette étude dirigée par le professeur Gerulf Rieger du département de psychologie de l'université d'Essex, et destinée à observer les liens potentiels entre le l'orientation sexuelle et le comportement et l'apparence, 345 femmes ont visionné des vidéos montrant des hommes et des femmes nus. Leurs réactions physiques devant ces images ont été enregistrées afin de déterminer leur niveau d'excitation sexuelle, exprimé à travers certains signes, tels la dilatation des pupilles ou la stimulation des parties génitales.
Ainsi 82% des femmes ont été émoustillées par les images des hommes comme des femmes. Si les femmes se présentant comme homosexuelles ont été plus excitées par la vision des corps féminins, les résultats de l'enquête témoignent du fait que toutes les participantes, y compris les femmes hétérosexuelles, ont été ne serait-ce qu'un peu excitées par les images de femmes nues.
"Même si la majorité des femmes s'identifient comme hétérosexuelles, nos recherches démontrent qu'en termes de ce qui les excite, elles sont soit bisexuelles, soit homosexuelles, mais jamais totalement hétérosexuelles", en conclut le professeur Rieger.
Ces conclusions peuvent cependant être remises en question, comme le fait remarquer Anna Pulley dans le New York Magazine. Par exemple, l'étude de la sexualité féminine a permis de comprendre récemment qu'il existe un fossé entre ce qui excite physiquement les femmes et ce qui les excite mentalement. De fait il a été prouvé que 90% du temps, on peut observer une stimulation des parties génitales féminines alors que l'esprit n'est pas émoustillé le moins du monde.
Sans parler du fait que comme le note à raison la journaliste, nous sommes toutes culturellement conditionnées pour considérer les corps des femmes comme des objets sexuels. Tout ceci permet de nuancer les déclarations par trop péremptoires du professeur Riegler. La sexualité, et a fortiori la sexualité féminine ne peut pas être résumée aussi facilement, et tant mieux.