Un projet pilote vient d’être mis en place au Cambodge pour surveiller en direct l’épidémiologie du paludisme et fournir les traitements adéquats en temps réel. Grâce à un système d’alerte par SMS où figurent l’âge, le sexe, la localisation et le type de paludisme, les soignants et les experts sanitaires contrôlent plus facilement la propagation de la maladie et les soins à envoyer.
L’objectif de cette surveillance accrue est bien entendu l’éradication de la maladie, à l’horizon 2025. Elle a aussi pour but de limiter l’extension d’une souche particulièrement virulente de la maladie, découverte dans l’ouest du pays il y a huit ans. Une souche résistant au traitement le plus efficace si le temps d’attente des traitements est trop long ou si la prescription est mal suivie par le patient.
Vuthy, un chef de village qui fait partie des 3000 bénévoles qui luttent contre le paludisme au Cambodge, a installé un hôpital de fortune dans sa maison, où il peut grâce à un test sanguin dépister la maladie et fournir les médicaments appropriés gratuitement. Formé par le Malaria consortium, une ONG qui lutte contre le paludisme en collaboration étroite avec le gouvernement cambodgien et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il envoie directement un SMS aux autorités concernées.
Le paludisme a tué 655 000 personnes dans le monde en 2010 mais l’épidémie est en net recul. Au Cambodge, 154 personnes sont mortes en 2010 et seulement 96 en 2011 sur plus de 108 000 cas recensés.
Laure Gamaury
Crédit photo : Hemera
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