La scène s'est passée dans un restaurant de Tangshan, au nord-est de la Chine, le 10 juin dernier. Au sein de l'établissement, trois femmes ont été rouées de coups par des hommes. Ces images, saisies par les caméras de surveillance, ont depuis fait le tour des réseaux sociaux. Et suscité l'indignation.
Tout a commencé par l'agression de l'une des clientes par un prédateur sexuel. Ce dernier a rapidement été rejoint par d'autres hommes lorsque les deux amies de la victime ont pris sa défense. Ces violences ont commencé dans le restaurant et se sont poursuivies à l'extérieur. Des coups ont notamment été portés à la tête et au corps.
"Lorsqu'une troisième femme tente d'arrêter l'agresseur, elle est frappée à la tête par un autre homme qui semble être son propre conjoint. Une confusion extrême règne durant tout l'incident, au cours duquel l'un des hommes, qui semblait au départ défendre la victime, se met finalement à la frapper à son tour", relate Courrier International, qui constate "un niveau de violence révoltant".
RFI évoque "un insupportable déchaînement de violence" prenant notamment la forme d'une "pluie de coups : poings, pieds, coups de bouteille aussi".
Tel que rapporte Courrier International, neuf hommes suspects ont été arrêtés suite à cette agression très violente, et les femmes victimes ont été hospitalisées "sans que leur pronostic vital soit engagé". Les internautes, réagissant à ces images choquantes, se seraient notamment demandées pourquoi "si peu de personnes ont tenté de s'interposer pour stopper ces hommes et prendre la défense des femmes".
"On s'interroge : pourquoi cette violence gratuite ? On s'indigne : pourquoi les autres clients et les employés du restaurant n'ont pas bougé ?", s'interroge de son côté le média international RFI, qui rappelle cette triste réalité : en Chine, près d'une femme mariée sur quatre a déjà subi des violences domestiques, selon une enquête de la Fédération des femmes de Chine. 900 femmes auraient été tuées par leur conjoint en quatre ans.
Cette agression choquante en dit donc long sur une situation globale très critique, aussi bien fustigée par les associations féministes du pays que par les citoyennes indignées sur les réseaux sociaux.