Encore trop de femmes dans le monde n’ont pas accès à la contraception. C’est la conclusion du rapport « Oui au choix, non au hasard », publié mardi par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA). 222 millions de femmes dans le monde seraient concernées : « Pour la majorité de la population des pays en développement, et notamment des pays les plus pauvres, les capacités de déterminer la taille de sa famille sont rares et insuffisantes », explique le rapport. Alors que selon l’organisation, l’accès à la planification familiale pourrait éviter 54 millions de grossesses non désirées, réduirait de 26 millions le nombre des avortements et permettrait par l’espacement des grossesses de réduire la mortalité infantile de 46%.
Mais, rappelle l’organisation, le manque d’accès à la contraception est aussi un obstacle au droit des femmes : « Une femme qui est en mesure d'exercer ses droits en matière de procréation est aussi mieux à même de bénéficier de ses autres droits, tels que le droit à l'éducation ». Selon le rapport, « la maternité chez les adolescentes réduit jusqu'à 10% la probabilité de l'obtention de fin d'études secondaires et diminue jusqu'à 2 400 dollars le salaire des jeunes femmes ». Pour permettre à plus de femmes dans le monde de décider du nombre de leurs enfants et de l'espacement de leurs naissances, l’UNFPA appelle à un engagement politique de la communauté internationale. L’organisation souhaite permettre un accès à la contraception pour 120 millions de femmes dans le monde d’ici à 2020.
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