Face à ces chiffres alarmants, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Jeannette Bougrab a fait appel à des experts pour analyser la situation et prendre des mesures. Un rapport remis aujourd’hui à la ministre, demande à la Sécu et aux laboratoires pharmaceutiques un effort conjoint pour permettre un accès entièrement gratuit à la contraception pour les jeunes. L’objectif : « diminuer le nombre de grossesses non prévues et d’avortements chez les jeunes filles », écrivent les gynécologues Israël Nisand et Brigitte Letombe et la psychologue Sophie Marinopoulos. « La gratuité de la contraception pour les mineurs ne constitue pas, et de loin, la règle sauf dans les centres de planification », déplorent-ils.
Ils proposent donc un « forfait contraception pour mineures » auquel les laboratoires (…) pourraient adhérer » et demandent « au gouvernement la gratuité de tous les contraceptifs pour les mineurs ». Ces contraceptifs « seraient payés directement aux pharmaciens, à un prix qui serait de l’ordre de la moitié du prix de vente actuel », soit environ 7 euros mensuels, poursuivent les auteurs.
Ce n’est pas la première fois que de telles propositions sont formulées. En 2011, la députée UMP Bérengère Poletti rendait un rapport où elle demandait de rendre la pilule contraceptive gratuite et anonyme pour les mineures. Si Jeannette Bougrab est favorable à ces mesures, le ministère de la Santé estime qu'il « n'est pas nécessaire de passer par la loi », a indiqué à l'AFP l'entourage de la secrétaire d'Etat Nora Berra.
Ce rapport est publié à l'occasion de la sortie du livre « Et si on parlait de sexe à nos ados ? Pour éviter les grossesses non prévues chez les jeunes filles », (Ed. Odile-Jacob), Israël Nisand, Brigitte Letombe, Sophie Marinopoulos.
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