Il est soupçonné d’avoir rémunéré des indics, avec des prélèvements effectués sur des saisies de cannabis. « Il » n’est autre que Michel Neyret, le numéro deux de la police judiciaire de Lyon. Cette affaire de corruption, qui a éclaté jeudi dernier, a fait l’effet d’une bombe au sein de la PJ. Ce commissaire était considéré comme un « grand flic ».
En plus d’être accusé de blanchiment d’argent, provenant d’un réseau de trafic de drogue franco sud-américain, il est soupçonné de corruption passive. Il aurait accepté des cadeaux en tout genre, notamment de la part de Stéphane Alzraa, accusé d’escroquerie, qui lui aurait offert des séjours à Marrakech, au Sénégal et dans d’autres pays. Selon Georges Moréas, le commissaire divisionnaire, Michel Neyret pourrait juste avoir joué la carte de l’infiltration : « Accepter des cadeaux, est-ce si répréhensible quand on souhaite infiltrer le milieu ? » Mais d’après des sources proches de l’enquête, le commissaire se serait clairement enrichi et en aurait oublié sa mission.
Nicolas Pouilley
(Source : Lepoint.fr)
Crédit photo : AFP/Archives
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