Elle a préféré parler de dos afin de préserver son anonymat. C'est un témoignage inédit qu'a recueilli BFMTV : la cousine de Delphine Jubillar, Malory, a accepté de témoigner pour la première fois alors que l'infirmière de 33 ans est toujours portée disparue depuis le 15 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines dans le Tarn. Une incertitude qui pèse sur la famille. "On sait toujours pas la vérité, on est toujours dans le doute, on a peur", explique-t-elle.
Elle pense surtout aux "petits" (Louis, 6 ans et demi et Eliyah, 20 mois), espérant qu'"ils sachent un jour la vérité", rappelant que Delphine Jubillar était une "maman qui était toujours présente. C'est elle qui donnait le nécessaire pour ses enfants, l'amour la tendresse (...) Elle était douce, elle était gentille."
Et alors que la demande de remise en liberté de Cédric Jubillar, actuellement mise en examen pour "homicide volontaire par conjoint", vient d'être rejetée, Malory le charge. Et explique que l'époux de Delphine Jubillar s'était déjà montré violent par le passé.
"En 2018, je sais que Cédric lui avait déjà levé la main dessus. Donc ça rassure pas de se dire qu'il y a déjà eu de la violence entre eux." Elle assure qu'en plus de la violence physique, Cédric Jubillar se serait également montré violent verbalement. "Combien de fois j'ai entendu "elle vaut rien", "infirmière c'est facile. Pendant la période du Covid, il disait : 'Tu glandes, tu fais rien'."
La cousine de Delphine Jubillar espère que Cédric Jubillar sorte de son silence : "S'il sait quelque chose ou s'il a fait quelque chose qu'il le dise, parce qu'on peut pas continuer à être dans le silence, c'est pas possible."
Un témoignage qui pourrait affaiblir la défense de Cédric Jubillar, alors que l'un de ses avocats tente de démontrer l'innocence de son client, s'interrogeant notamment sur le rôle joué par la femme de l'amant de l'infirmière disparue, ou pointant les incohérences du dossier.