Le féminisme se pratique aussi en culotte. L'artiste italien AleXsandro Palombo en a apporté la preuve dans l'un de ses récents projets photographiques. Celui qui fait volontiers siennes les causes des femmes dans ses travaux a demandé à plusieurs d'entre elles de coucher leurs pensées sur la violence sexuelle, non sur du papier, mais sur leurs sous-vêtements.
Baptisée "What Kind Of Man Are You ?" ("Quel genre d'hommes êtes-vous ?"), la série de clichés met ainsi en scène de nombreuses femmes posant avec une culotte sur laquelle est écrit un message adressé aux machos et sexistes en tout genre. Des messages parfois très directs, mais qui dénoncent avec force et humour les comportements que s'attachent à combattre les féministes dans le monde entier.
"Mes couilles sont plus grosses que les tiennes", "J'apprends le respect à mon fils, "Seuls les hommes faibles battent les femmes", "On est bien plus que ça"... Cachées derrière leur sous-vêtement ou regardant droit dans l'objectif, les femmes qui ont répondu à l'appel de l'artiste ont joué le jeu jusqu'au bout, partageant les clichés sur la toile avec le hashtag #Briefmessage ("Brief" désignant les slips pour hommes en anglais).
La réponse de ces modèles a été "immédiate et puissante", a estimé Palombo qui rappelle devant le Daily Mail que "La violence sexuelle est un problème sérieux qui peut seulement être surmonté par l'éducation culturelle et sociale". Et l'artiste d'ajouter "Les hommes doivent se rebeller contre le machisme et se battre avec force contre la violence sexuelle".
Et pour cause, sur internet, la campagne a non seulement touché de nombreuses femmes, mais aussi des hommes. Ces derniers ont imité les photos de l'artiste en posant eux-même avec leurs sous-vêtements. "Je suis féministe", "Les femmes ne sont pas des objets", peut-on lire parmi leurs messages.
AleXsandro Palombo n'en est pas à son coup d'essai puisque l'homme avait déjà fait parlé de lui début 2014. Il avait alors créé une série de dessins mettant en scène des princesses Disney atteintes de handicap. "Grâce à cette série, je voulais donner de la visibilité à ce problème de discrimination", avait alors expliqué l'illustrateur.