Petites peluches, énorme polémique. Depuis quelques jours, la marque de luxe "Histoires de bêtes", fabricant français de peluches en fourrure est dans la ligne de mire des défenseurs des animaux .
L'enseigne, qui vend depuis 2014 des porte-clefs et peluches en cuir et fourrure animale, à des prix oscillant entre 180 et 1800€, est notamment l'objet d'une pétition lancée sur MesOpinions. A l'heure où cet article est publié, celle-ci a déjà recueilli plus de 27.000 signatures.
La fondatrice de "Histoires de bêtes", Kiama Colas, interrogée par Le HuffPost, affirme avoir reçu des "milliers de menaces et de messages de haine" de la part de la communauté vegan et plus généralement des défenseurs des animaux depuis la fin du mois de décembre, date à laquelle l'article de Konbini a été publié.
"En quelques jours, j'ai reçu des milliers de menaces et d'injures. J'ai dû supprimer les mentions légales de mon site pour que le harcèlement cesse", explique-t-elle. "Je peux comprendre qu'on soit contre la fourrure mais en aucun cas on ne peut menacer de mort quelqu'un, c'est de la terreur organisée", poursuit-elle.
Ses proches aussi auraient reçu de tels messages. Comme le souligne LCI, le concept-store "L'atelier des jeunes créateurs" de Saint-Tropez, qui a déjà vendu les peluches, s'est exprimé sur son compte Facebook avant que cette page soit désactivée. "Nous sommes victimes de messages menaçants et négatifs", écrivaient-ils.
Ce qui est reproché à "Histoires de bêtes" ? Une "banalisation de la cruauté", comme le souligne la page Facebook de "Mode sans Fourrure", une campagne de l'association Animalter.
"À l'heure où notre société s'enquiert de plus en plus du bien-être animal, pouvons-nous tous et toutes laisser une telle entreprise torturer des animaux pour le "bien-être" de bambins à parents fortunés?", interroge l'auteure de la pétition sur MesOpinions.
Ce à quoi Kiama Colas avait d'abord répondu, sur son site : "Pour tous ceux qui sont contre la fourrure, le cuir, même la laine et préfèrent se tourner vers des matières synthétiques, nous comprenons leur point de vue. Néanmoins nous ne sommes pas d'accord. L'industrie pétrochimique et notre attachement aux matières fossiles n'ont toujours pas résolu ces sujets. Nous croyons aux matières naturelles, aux petites productions locales, moins d'objets avec plus de sens."