"Portez des bites, pas des armes !". Voici comment on pourrait traduire le slogan "Cocks not Glocks" lancé par des étudiants texans en colère contre une loi autorisant les armes sur les campus. En août prochain, les universités de cet état autoriseront en effet le port d'armes à feu dissimulées. Mais cette nouvelle loi déjà en vigueur dans plusieurs états qui entend protéger les étudiants contre les tueries qui se multiplient dans les universités n'est pas du goût de tout le monde.
Ainsi à Austin, Jessica Jin, une étudiante, a notamment lancé un mouvement sur Facebook pour combattre cette législation jugée contre-productive en invitant ses camarades d'école à porter des godemichés à la place de pistolets le jour de la prochaine rentrée des classes.
En effet, alors que les armes à feu sont sur le point d'être autorisées, les sex-toys, eux, sont bannis des salles de cours. Pour pointer du doigt cette contradiction typiquement américaine, Jessica Jin a donc eu l'idée d'une action aussi originale qu'amusante prévue pour le mois d'août 2016 qui consistera à arborer des pénis en plastique au lieu d'armes de poing. "Cette prolifération de godemichés offrira aux gens une représentation visuelle de ce que ce serait si nous portions tous des pistolets", a expliqué la jeune femme de 24 ans au sujet de ce détournement potache.
"Tu apportes un pistolet en classe ? Et bien moi, j'apporte un énorme godemiché. Presque aussi efficace pour nous protéger des sociopathes et bien plus sûr pour s'amuser", a par ailleurs écrit Jessica sur la page Facebook consacré à ce happening, auquel environ 4000 étudiants ont d'ores et déjà accepté de participer à la prochaine rentrée.
Les campus américains sont régulièrement le théâtre de tueries. La dernière d'entre elles a eu lieu sur le campus de la Texas Southern University vendredi 9 octobre. Il y a deux semaines, prenant la parole ne public à la suite d'une énième fusillade, le président américain Barack Obama a exprimé sa grande frustration à l'égard des législations sur les armes à feu aux Etats-Unis, qui restent inchangées malgré les nombreux massacres.