Diam's n'avait plus donné de nouvelles depuis 2012 lorsqu'elle avait annoncé vouloir mettre un terme à sa carrière de rappeuse. Trois ans plus tard, métamorphosée, Mélanie Georgiades revient en librairie avec Mélanie, Française et musulmane paru aux éditions Don Quichotte.
Dans ce second volet de son autobiographie, celle qui est désormais mariée et mère de deux enfants revient sur les attentats qui ont secoué la France en janvier dernier, explique son rapport à la religion musulmane et son souhait de porter le voile.
Après avoir donné une interview exclusive dans Sept à Huit le week-end dernier, Diam's a cette fois-ci choisi le magazine Elle pour s'exprimer. Dans un entretien, l'ex-chanteuse affirme que la maternité a représenté pour elle "un virage à 360 degrés", même si elle déclare aujourd'hui vivre une vie "plutôt normale", qu'elle estime "riche et réussie". "Les gens pensent souvent que j'ai changé du tout au tout. Mais, si j'ai changé d'un certain point de vue, je n'en reste pas moins une femme qui aime profiter de la vie, voyager, partager..."
"On voit trop souvent dans le voile le rabaissement de la femme"
Le port du voile, il en est beaucoup question dans cette interview accordée à Elle. Fervente défenseuse du "vivre ensemble", Diam's estime pour autant qu'en France, "le port du voile est particulièrement mal interprété. On y voit trop souvent le rabaissement de la femme, alors que des millions de femmes le portent, comme moi, de leur propre choix, et y trouvent un réel épanouissement."
Celle qui a désormais tiré un trait sur sa carrière dans le show-business a notamment pu, grâce au voile, s'affranchir "des codes de l'apparence et de la beauté". "Nombreuses sont les femmes qui sont jugées à travers leur physique, l'image 'plastique' qu'elles renvoient... Le voile m'a donc libérée de ces diktats."
Divorcée puis remariée, maman d'une petite Maryam née en 2012 et d'un petit Abraham, Mélanie Georgiades est fière de se consacrer désormais entièrement à sa famille, et affirme n'avoir jamais été plus heureuse que depuis qu'elle est mère au foyer. "Que ce soit clair : je ne veux caricaturer personne. J'ai été carriériste et je comprends les femmes qui s'épanouissent dans leur activité professionnelle. Mais je ne comprends pas pourquoi le rôle de la femme au foyer ne pourrait pas être perçu avec plus de dignité et représenter, lui aussi, une réussite personnelle."