« Depuis longtemps, Dieudonné n'est plus un comique et sa démarche ne relève plus de la création. Pour tout dire, il ne fait plus rire personne. Ses spectacles sont devenus des réunions publiques où il déverse sa haine », explique le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, dans un entretien accordé au journal le Parisien ce samedi. Et pour « casser » la « mécanique de haine » de Dieudonné et « en finir avec l'impunité et la complaisance » auxquelles l'humoriste controversé « a eu droit », selon Manuel Valls, son ministère fera parvenir une circulaire aux préfets « dans les prochains jours en tout cas avant la tournée », qui débute le 9 janvier à Nantes. Manuel Valls avait déjà annoncé la veille son intention de faire interdire les spectacles de Dieudonné.
Les représentants de l’Etat « devront apprécier à l'occasion de chaque spectacle si le risque de trouble est caractérisé et justifie d'interdire la représentation ». Certains spectacles pourront donc être autorisés tandis que d’autres interdits. Manuel Valls cherche pour autant à aboutir à une interdiction sur tout le territoire d’ici 2014, n’écartant pour y parvenir « aucune possibilité, y compris un durcissement de la loi ».
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Au niveau local, l’inquiétude grandit chez certains élus et hauts fonctionnaires, comme le préfet de la région Paca Michel Cadot, qui se prépare à prendre des mesures afin d’éviter « tout risque de trouble ou atteinte aux lois de la République ». Le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (UMP) a de son côté demandé l’annulation du spectacle dans une salle appartenant à sa commune. Même ton chez le préfet de la région Aquitaine, Michel Delpuech, en vue d’une représentation le 26 janvier à Bordeaux.
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De son côté, la Fnac a affirmé samedi dans un communiqué que l’entreprise allait poursuivre la vente des spectacles de Dieudonné jusqu’à ce que l’interdiction soit effective. Le distributeur explique par ailleurs ne pas faire la promotion de ses spectacles.