Ecstasy, LSD et autres amphétamines (ATS) sont les drogues les plus consommées après le cannabis. Plus faciles à manufacturer, elles permettent un rendement conséquent tout en demandant un investissement relativement faible. Des avantages que ne présentent pas les drogues à base de plantes, comme la cocaïne et les opiacés.
Le rapport de l'ONUDC note une augmentation du nombre de laboratoires clandestins d’ATS et une diversification dans l’acheminement de ces drogues dans des lieux où elles n’étaient que peu présentes comme l’Amérique latine et l’Afrique de l’Ouest. Une information apportée par Youri Fedotov, directeur exécutif de l’ONUDCE qui affirme que « le marché des ATS a évolué d'une industrie de fabrication « maison » à petite échelle à un marché du type cocaïne et héroïne avec un plus fort niveau d'intégration ». En Asie du Sud-Est par exemple, le nombre de pilules d'ATS saisies est passé de 32 millions en 2008 à 133 millions l'année dernière et le pays est confronté à un grave problème de propagation du VIH, due à ce type de drogue injectable.
En plus de cette ascension fulgurante des drogues de synthèse, le rapport pointe également du doigt l’émergence de nouvelles drogues aux composés synthétiques non régulés. Leur impact est le même sur la santé mais l’avantage pour les passeurs est qu’elles ne sont pas soumises au contrôle des règles internationales en Europe, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Claire-Marie Allègre
(Source : lemonde.fr)
Crédit photo : Photodisc
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