Cet été, on privilégie les bons gestes pour lutter contre la pollution des plages et des océans. La démarche est ambitieuse mais elle peut s'exprimer à travers des actions volontaires et tout sauf inaccessibles. C'est par ces petits gestes individuels que se concrétisent les grands changements collectifs.
Alors comment aider à mon humble niveau ? Il vous suffit de suivre le guide.
L'action évidente pour lutter contre la pollution des plages reste évidemment de participer à une opération de collecte des déchets sur la plage. Déchets alimentaires, canettes, bouteilles de crèmes solaires, mégots, bouchons de bouteilles, emballages divers, pailles, sacs en plastique... De nombreuses associations en France proposent ce type de démarches bénévoles. Par exemple ? Surfrider Foundation (avec les campagnes Initiatives Océanes), Les mains dans le sable, Green & Zen Bubbles...
Le très pratique site J'agis pour la nature permet de savoir comment et où précisément aider à proximité de chez soi. Il suffit juste de s'équiper : coupe-vent, bottes, tenues confortables (les sacs poubelles sont fournis sur place). Parmi ces déchets, précise à raison la plateforme Ecologie.gouv.fr, c'est le déchet de plastique qui est le plus retrouvé dans nos mers. Or, 80 % des déchets de plastique en mer trouvent leur source sur terre. D'où l'instauration d'une charte dite de Plages sans déchets plastiques.
Participer épisodiquement aux ramassages des déchets sur les plages est une très bonne chose, mais l'important est évidemment de conserver des gestes à chacune de vos venues sur la plage. En employant régulièrement les poubelles de la plage, et en sachant les employer, notamment suite à vos après midi pique-nique. Le moindre geste compte lorsqu'il est question de pollution.
On ne le sait pas et pourtant l'info est précieuse : il ne fait pas bon ramasser des coquillages sur les plages. C'est pourtant une habitude que bien des estivaux ont pu prendre, non sans sentimentalité – comme si les coquillages étaient des sortes de porte-bonheur suscitant la nostalgie.
Pourtant, précise le média Terra Futura, ramasser du varech naturel (coquillages, bois flotté) c'est priver la plage d'une source de vie et de ce qui permet notamment d'éviter l'érosion côtière, affaiblissant le littoral. Pour rappel, la loi vous interdit de ramasser les galets, qui sur une plage protègent faune et flore de la houle, et permettent de préserver l'écosystème.
Pour se sensibiliser au mieux aux enjeux de la pollution de la plage, s'informer est nécessaire, tout comme pour chaque aspect des productions humaines et de leur incidence sur la crise climatique.
Ainsi, des reportages comme celui de National Geographic (revue qu'on ne présente plus) nous en apprennent beaucoup sur le sujet : directeur du programme de préservation Trash Free Seas d'Ocean Conservancy, Nicholas Mallos nous y alarme sur la situation des plages aux quatre coins du monde et nous informe notamment que "les déchets commencent à être remplacés par d'autres déchets dès que vous les ramassez".
Un processus complexe mais qui ne doit pas aboutir au défaitisme. Des dizaines de milliers de personnes dans le monde se portent volontaires chaque année pour ramasser les déchets sur les plages, rappelle le National.
Le mieux pour repenser sa fréquentation des plages de manière écoresponsable est encore de bannir le plastique de ses vacances. Comment ? Facile. Il suffit de privilégier l'usage d'une gourde (pas de bouteilles évidemment), d'assiettes et de couverts réutilisables pour les inévitables pique-nique, mais aussi de de sacs en tissus pour les provisions, livres et autres jeux de plage.
Des jeux qui pour plus de garantie ecofriendly peuvent par ailleurs très bien être en bois - les initiatives en ce sens ne manquent pas. L'idéal pour garantir un train de vie zéro déchet durant la pause estivale.
Le plus important est de ne pas baisser les bras quand il s'agit de préserver la santé de la planète. Car oeuvrer au présent c'est aussi penser à l'avenir.
Les responsables de la Surfrider Foundation, qui organisent les Initiatives Océans, le rappellent au Parisien : "Si chacun fait un petit geste, ces opérations de nettoyage menées en groupe seront de formidables moteurs de prise de conscience de l'ampleur de la pollution, sensibilisant les plus jeunes générations à l'enjeu de la réduction de la production de déchets, en adoptant des modes de consommation responsable".
Par-delà la plage, l'océan. Bien des gestes du quotidien existent également pour lutter contre la (très préoccupante) pollution des océans. Exemple parmi d'autres ? Changer de crème solaire et se renseigner sur les plus écoresponsables, à même de préserver les océans.
Prenant compte de la composition des sprays, comme la présence de filtres organiques jugés toxiques pour la biodiversité, 60 Millions de consommateurs, le magazine de l'Institut national de la consommation, en recommande trois : le lait solaire "Waterlover Sun milk" de la marque de cosmétiques Biotherm, le spray solaire "Photoderm MAX Spray SPF 50+" de Bioderma, ainsi que le "Lait solaire peau parfaite" des laboratoires d'Yves Rocher.
"Il y a un vrai vide au niveau de la réglementation européenne des produits cosmétiques : aucune évaluation des risques écotoxicologiques n'est obligatoire. Et il n'existe aucune ligne directrice sur les tests à réaliser pour permettre les allégations de protection des océans", alerte cependant 60 Millions de consommateurs.