A l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, le président du changement renoue avec la tradition. Deux mois après son élection à l’Elysée, François Hollande réinstaure en effet la traditionnelle interview télévisée du 14 juillet, un rituel instauré par François Mitterrand et abandonné par Nicolas Sarkozy en 2007. Pendant la campagne électorale, le candidat socialiste avait d’ores et déjà prévenu : le 14 juillet, c'est « un moment important pour la nation. C'est le lien réaffirmé avec l'armée et l'expression du patriotisme qui doit être le nôtre. J'y tiens beaucoup. Dans le redressement du pays, il y a le redressement moral (...) Et notre Histoire témoigne de notre capacité à surmonter les épreuves ». C’est après le défilé militaire qui se déroulera sur les Champs Elysées à Paris, et après s’être entretenu avec des soldats français blessés que le chef de l’Etat sera interrogé pendant environ trois quarts d’heure sur TF1 et France 2, en direct de l'Hôtel de la Marine, sur la place de la Concorde.
Après le marathon diplomatique, place aux sujets nationaux
Au programme de cette intervention, le chef de l’Etat, concentré sur de nombreuses questions internationales depuis son accession à l’Elysée, devrait cette fois être happé par des sujets nationaux. Sur fond de crise européenne, il devrait revenir sur les grandes orientations qu'il a défendues sur la scène internationale plaçant la croissance et la régulation des marchés au cœur des scénarios de sortie de crise.
Autre sujet épineux : le plan social sans précédent au sein du groupe PSA Peugeot Citroën, qui a annoncé la suppression de 8000 postes et la fermeture de son site d’Aulnay-Sous-Bois. Un vrai coup dur, qui marque la première épreuve du feu sociale du gouvernement. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a immédiatement demandé à la direction du groupe d'engager « sans délai » une « concertation » avec pour objectif « le maintien d'une activité industrielle sur tous les sites français ».
Un embarrassant tweetgate
A un tout autre chapitre, le président ne va certainement pas échapper à un autre sujet délicat : celui du tweet de sa compagne Valérie Trierweiler, envoyé au candidat Olivier Falorni durant l’entre-deux tours de la campagne législative. Un « tweetgate » qui a fait grand bruit depuis, et qui a été relancé jeudi par les propos de Thomas Hollande, fils du chef de l’Etat, accusant Mme Trierweiler d'avoir « fait basculer la vie privée dans la vie publique » et « détruit l'image normale » que son père « avait construite ». « Soit elle est journaliste, soit elle a un cabinet à l'Elysée », a également lancé le jeune avocat dans des propos repris par l’hebdomadaire Le Point, posant la question embarrassante de la place et du rôle de la Première dame française. Autant de points que M. Hollande devra certainement éclaircir lors de son intervention télévisée.
Crédit photo : AFP
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