On connaissait déjà l'implication de la ministre espagnole de l'Égalité Irene Montero. Notamment au sujet des violences faites aux femmes, des agressions sexuelles et du consentement - remis au coeur de la loi nationale ces derniers mois. Aujourd'hui, la politicienne féministe revient sur le devant de la scène en démontrant toute l'étendue de sa rhétorique. Et c'est punchy.
Le contexte ? Le 7 octobre dernier, en plein Parlement espagnol, les paroles s'enflamment au sujet de l'IVG, et plus précisément du besoin de faciliter son accès aux jeunes filles. Voix progressistes et paroles plus "conservatrices" s'opposent. La députée d'extrême droite Lourdes Ménde prend alors à parti Irene Montero et lui demande : "Qu'est-ce qu'être une femme ?". Et la réponse de la ministre vaut le détour.
"Pour une personne féministe, être une femme signifie avoir un plus grand risque de pauvreté, un plus grand risque d'exclusion sociale, un plus grand risque de violence, un plus grand risque d'être moins bien payée pour le même travail...", cingle-t-elle, le temps d'une intervention relatée par le média Brut.
Une véritable tribune.
"Etre une femme signifie avoir un plus grand risque de prendre en charge tous les soins, un plus grand risque de ne pas pouvoir développer pleinement son projet de vie parce qu'on doit se consacrer à d'autres tâches que les hommes n'assument malheureusement pas à conditions égales", poursuit sur le même ton - plein de ferveur - la ministre de l'Egalité.
Et Irene Montero de conclure : "Être féministe et être une femme, c'est savoir qu'une société féministe, c'est une société meilleure pour les femmes et aussi pour les hommes".
Une définition limpide du féminisme, effectivement. Et des propos incarnés qui ont suscité les réactions les plus enthousiastes sur les réseaux sociaux. "Magnifique ! Les fachos n'ont vraiment rien compris à la vie", "BRAVO. Tout est dit", "Chapeau madame !", "Tellement vrai ce que dit la ministre de l'Egalité", peut-on ainsi lire au gré des commentaires. En guise d'illustration éloquente, une internaute se permet même de joindre une photographie d'un collage contre les féminicides : "Fortes, fières et en colère".
Un slogan que ne renierait certainement pas Irene Montero. "Comment expliquez-vous les disparités salariales ? Comment expliquez-vous la violence machiste ? Si être une femme ne signifie pas toutes ces choses pour vous, je me demande ce que cela signifie", explique encore cette dernière à la députée Lourdes Ménde, insistant sur la nécessité d'ouvrir les yeux face "à la réalité quotidienne des femmes dans le pays".
Derrière l'état des lieux, sans filtre, une certaine démonstration de l'engagement.