Depuis la première convention de l’Education Nationale pour lutter contre le harcèlement à l’école, en juin 2011, les cas de harcèlement sur Facebook font l’objet d'une attention particulière des acteurs de l’éducation et du réseau social. Appelé « cyberbullying » en Angleterre, ce phénomène est loin d’être une exception française. C’est pourquoi le réseau social américain vient de lancer un portail dédié à la prévention du harcèlement dans tous les pays où il est implanté, y compris la France (https://www.Facebook.com/safety/bullying).
Le principe de cette palette d’outils, mise au point avec une équipe de médecins du « Centre pour l’intelligence émotionnelle » de l’université de Yale, est de confier les rênes de la résolution de ces conflits aux jeunes eux-mêmes, en encourageant une communication empathique et l’auto-régulation. Concrètement, lorsqu’un utilisateur signale un contenu inapproprié ou une photo qui ne lui plaît pas, il est redirigé vers ce portail d’assistance, où il trouve des conseils et des réponses appropriées à ses questions : « défendez-vous », « Que faire quand… », « Comment démarrer une conversation », etc. Tous les protagonistes sont visés: la victime de harcèlement, l’ami témoin d’une situation de harcèlement, ou la personne qu’on accuse de harcèlement. Pour les parents et les éducateurs, que leur enfant soit victime ou auteur de harcèlement, des ressources sont aussi mises à disposition pour aider au dialogue.
Une première campagne intitulée « Stop Harcèlement » avait déjà eu lieu en 2012 sur Facebook à l’initiative du ministère de l’Education. Depuis, le problème du harcèlement continue de se poser non seulement dans les écoles, posant la question l’utilisation des téléphones portables dans les cours de récréation, mais aussi sur Facebook, où l’âge légal d’inscription fixé à 13 ans semble toujours difficile à contrôler.
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