Nouveau coup dur pour la sextrémiste tunisienne Amina Sboui. Alors que la justice tunisienne avait refusé, le 9 juillet dernier, de donner une suite favorable à sa demande de libération, la jeune femme est à nouveau passée devant le tribunal de Sousse jeudi 11 juillet. Selon le Huff Post Maghreb, celui-ci a confirmé en appel la condamnation d'Amina à verser 300 dinars d'amende (environ 150 euros) pour possession prohibée d'un spray lacrymogène. Selon les avocats d'Amina, les juges ont rendu leur verdict en vertu d'une « loi promulguée sous le protectorat », au XIXe siècle. Une loi désormais tombée en désuétude, et qui interdisait alors de détenir une « bombe à gaz ».
Arrêtée le 19 mai dernier à Kairouan pour avoir peint le mot « Femen » sur le muret d'un cimetière, en protestation contre le rassemblement du groupe salafiste Ansar Asharia, Amina restera donc à la prison civile de Messaâdine, où elle est incarcérée depuis son arrestation. Poursuivie dans une seconde affaire, actuellement en cours d'instruction, la Femen tunisienne est poursuivie pour trois autres chefs d'inculpation : atteinte à la pudeur, profanation de cimetière et appartenance à une association de malfaiteurs, délits pour lesquels elle risque 6 mois à deux ans de prison.