Le tribunal d'instance a rendu son jugement : l'ex-égérie de la Manif pour tous et son époux ont quatre mois pour quitter leur duplex parisien de 173m², situé rue de la Fédération, dans le XVe arrondissement de la capitale, selon Le Figaro. Le couple Tellenne (véritable nom de Frigide Barjot) avait été assigné en justice par leur propriétaire, la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), qui demandait la résiliation des baux, affirmant que les occupants n'avaient pas respecté des clauses de leur bail.
Le bailleur social reproche ainsi à Frigide Barjot et son mari d'avoir utilisé ce logement à « des fins commerciales », par le biais de la société Jalons, et de l'avoir sous-loué à cette société. « En raison de ces manquements graves aux obligations de ces locataires, nous demandons au tribunal de prononcer la résiliation du bail de ces deux appartements qui, réunis en duplex, n'en font plus qu'un aujourd'hui », avait plaidé Me Olivier Chauvin, avocat de la RIVP, le 18 septembre dernier, cité par le Nouvel Observateur.
Par cette décision, le tribunal d'instance donne ainsi raison à la RIVP. Cette dernière avait cherché à augmenter le loyer du couple, mais les locataires avaient alors fait jouer une clause sociale, en arguant de revenus relativement faibles (environ 36 000 euros par an). Le loyer acquitté par le couple pour ce duplex est de 2 850 euros, un montant bien inférieur au prix du marché.
Sur la question clé de la domiciliation de la société Jalons, le mari de Frigide Barjot ne bouge pas d'un iota. Pour lui, la RIVP lui en a donné « l'autorisation expresse » et en aucun cas, il ne sous-louerait son appartement à ladite société. « Nous avons décidé de faire appel, car cette décision sonne comme une décision de la RIVP elle-même. C'est comme s'il n'y avait pas eu d'audience. »
Mais pour Basile de Koch, « le coup des affreux profiteurs ne marche pas ». Interrogé par Terrafemina, l'époux de Frigide Barjot regrette la partialité du juge, évoquant un « droit à géométrie variable », où l'ensemble des documents en leur faveur aurait été ignoré. « C'est bien simple, il n'a jugé qu'en tenant compte des pièces apportées par la Régie Immobilière de la Ville de Paris ! »
Et le couple de dénoncer ce qu'ils estiment être un règlement de comptes politique orchestré par le maire de Paris. En juin dernier, l’Express avait pourtant affirmé que si « l’assignation était prête depuis un moment », Bertrand Delanoë avait choisi « d’attendre la fin des manifestations contre le mariage pour tous, afin que cette procédure ne soit pas interprétée comme une volonté de nuire à l’égérie du mouvement ».
Sur ce point, Basile de Koch fulmine : « Bertrand Delanoë aurait eu l'intention de ne pas gêner Frigide Barjot ? C'est du foutage de gueule ! Vous pensez qu'il est moins gênant d'être expulsé maintenant que l'année dernière ? »
Malgré cette expulsion, l'ex-égérie de la Manif pour tous ne se retrouve pas sans logement. Frigide Barjot est en effet propriétaire d'un appartement de 64m2 dans le Xe arrondissement, comme l'expliquait Le Figaro en juin. Un bien immobilier que l'humoriste assure être « en travaux, et inadapté pour nous quatre ». « Aujourd'hui, je vends ma petite maison de Trouville, ce qui me restait de mon héritage, poursuit-elle. J'ai que ça. On est maintenant dans la précarité », ajoutait-elle.
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