L'été dernier, l'athlète Alysia Montano s'était particulièrement fait remarquer lors des championnats américains d'athlétisme. Alors enceinte de huit mois, elle était malgré tout sur la ligne de départ du 800 mètres. Une distance qu'elle avait d'ailleurs parcourue en un peu plus de deux minutes. Au-delà de l'exploit, cette performance est surtout la preuve que sport et grossesse ne sont pas incompatibles. Bien au contraire, pratiquer une activité physique régulière s'avère même plutôt bénéfique pour les femmes enceintes.
Grossesse et activité sportive : des bienfaits trop méconnus
Les femmes faisant du sport pendant leur grossesse seraient plus toniques et se fatigueraient moins facilement. En outre, l'activité physique diminuerait les risques de diabète gestationnel et de phlébite, assurerait une meilleure gestion de la prise de poids et faciliterait la perte des kilos post-accouchement. En stimulant l'activité cardiaque et en augmentant les capacités respiratoires de la future maman, le sport permettrait à cette dernière de se préparer physiquement au moment de l'accouchement. Pratiquer un sport améliorerait également le retour veineux des femmes enceintes, diminuant ainsi le risque de complications. Enfin, les sécrétions d'endorphines (également appelées hormones du bien-être) provoquées par l'activité sportive aurait pour effet de réduire le risque de dépression post-partum.
À noter par ailleurs que selon une étude menée par des scientifiques de l'Université de Montréal, le cerveau du bébé se développerait plus rapidement lorsque la mère pratique régulièrement une activité physique pendant la grossesse. Une raison de plus de chausser ses baskets...
Les sports autorisés
Bien sûr, pendant la grossesse, les notions de compétition et de performance doivent être reléguées au second plan pour laisser place au plaisir et au bien-être. Quel que soit le sport pratiqué, vous devez être capable de parler sans être essoufflée tout au long de la séance. Inutile de préciser qu'en cas de fatigue intense, de perte de sang ou de douleurs, il faut immédiatement arrêter tout effort physique et consulter un professionnel de santé. À l'inverse, lorsque la grossesse se déroule sans encombre, l'activité peut être pratiquée jusqu'à la fin du deuxième trimestre, deux à trois fois par semaine.
Parmi les activités bénéfiques dans l'attente d'un heureux événement, il y a :
- la marche, à raison de 30 minutes par jour afin de tonifier les muscles inférieurs.
- La gymnastique douce qui permet de délasser toutes les parties du corps.
- Le yoga qui allie détente du corps et de l'esprit. Ce n'est pas un hasard si de nombreux cours de préparation à l'accouchement incluent des séances de yoga prénatal.
- La natation, en veillant à se tenir éloignée des autres nageurs afin d'éviter leurs éventuels gestes brusques.
Les plus sportives pourront quant à elles s'adonner à des activités plus intenses telles que le jogging, le vélo, la danse ou le tennis par exemple. Dans ce cas, la pratique dépend en grande partie des habitudes antérieures et des recommandations de l'obstétricien.
Les activités à bannir
Si certains sport sont conseillés, d'autres sports sont au contraire à proscrir. C'est notamment le cas de la plongée sous-marine et des sports présentant un risque élevé de chute ou de coups. Parmi ces derniers, les arts martiaux et autres sports de combat (judo, escrime, karaté, boxe...), mais aussi les sports collectifs se pratiquant avec un ballon (basket-ball, football, handball). Mieux vaut également éviter l'équitation ou encore le roller, en raison des secousses qu'entraînent ces activités.