Helena Noguerra a beaucoup de choses à (nous) dire.
Et à l'instar de sa soeur, la tout aussi talentueuse Lio, la parole de la comédienne et chanteuse est toujours engagée, sensible et féministe. Surtout quand cela touche à des choses intimes. Très intimes. En l'occurrence ? Cette Une toute récente de "Voici" où apparaît donc Helena Noguerra, seins nus, sur la plage, et son compagnon. Le genre de photographies dont raffole la presse people depuis tant, trop ?, d'années.
L'actrice n'a pas vraiment apprécié de se retrouver en tenue d'Eve en Une du magazine. On la comprend volontiers. Et par-delà le respect de sa propre image elle a de grandes raisons de pousser un sérieux coup de gueule. Elle est venue les détailler d'ailleurs ces raisons, dans une tribune de "Libé".
Mot clé ? Le "consentement", évidemment !
Dans cet article de Libération, Helena Noguerra ne cache pas son désarroi : "Cette nudité exposée à tous sans que je sois d'accord me gêne beaucoup. J'avais déjà été piégée par ce journal mais jamais nue..."
"Je sais bien qu'il est dérisoire de venir pleurnicher sur un téton exposé ! J'en ai bien conscience. Mais je ne pouvais pas rester dans le silence et dans cet état de sidération"
Mais surtout, "LNA" a un discours à propager. Intime certes, mais tout autant politique. On la lit : "Ce qui est grave c'est qu'à une époque post #MeToo, à une époque où le consentement est enfin un sujet, je m'étonne que cela ne soit pas appliqué à cette presse "charognarde". Je réclame une loi qui interdise d'exposer nus des gens sans leur consentement".
"Autrement dit, je réclame une loi qui exige le consentement !"
"Je ne me résigne pas à rester dans le silence et dans cet état de sidération dans lesquels l'exposition de mon anatomie (et de celle de mon conjoint) en couverture d'un magazine people a provoqué en moi. Des photos qui ont été volées alors que nous étions "seuls au monde", puis publiées sans notre consentement. C'est le "sans consentement" qui résonne en moi depuis cinq jours"
La star, qui revendique une liberté de création, comme le droit à disposer librement de son corps, rappelle les bases dès le titre de sa tribune : "Etre libre, ce n'est pas être en "libre-service"". CQFD !
Ce sujet du consentement, il est encore au coeur de tous les débats, à l'heure où certains hommes politiques semblent s'en ficher comme de leurs premières cravates, et où un grand film féministe éponyme rappelle justement l'aisance avec laquelle le terme à une certaine époque a pu être ignoré, manipulé, source de mépris et de violences envers les filles et les femmes...
Merci à Helena Noguerra de remettre les points sur les i.