4 comptes Instagram qui mettent les vulves à l'honneur

Au bout de 150 ans de féminisme, on commence enfin à voir la vulve se démocratiser, notamment sur la place publique des réseaux sociaux.

On rougit de moins en moins en prononçant son nom - ce qui est plutôt rassurant, vu qu'il s'agit d'un organe comme un autre et que personne ne vire écarlate en disant "bras" - et on l'inculque aussi aux nouvelles générations, en ôtant le tabou du mieux qu'on peut.

Ce progrès non-négligeable passe par la libération de la parole mais aussi de la représentation. Dessiner des vulves comme on dessine des pénis (à l'école, voire sur la tête de nos potes saoul·es) sert surtout à lever le voile obscure qui plane depuis trop longtemps sur notre sexe.

Et c'est d'ailleurs à la même conclusion que sont arrivés ces 4 comptes Instagram, qui en ont fait leur muse par excellence.

Avec un paquet de jolies vulves illustrées, The Vulva Gallery prône la diversité de l'organe sexuel externe. On y trouve des vulves asymétriques, des poilues, des épilées, des petites lèvres qui dépassent, des sexes foncés ou plus clairs.

Chaque femme est unique et par conséquent, sa vulve aussi - et c'est ce qu'Hilde Atalanta, l'artiste néerlandaise à l'origine du projet, veut prouver : "Aimez-vous, et aimez votre vulve, parce que toutes les vulves sont merveilleuses telles qu'elles sont."

Point de Vulve, au-delà d'un compte Instagram léché, c'est un site créé par la journaliste Chloé Dalibon qui parle de sexualité et de plaisir féminins.

Sur les réseaux sociaux, elle relaie les oeuvres d'illustratrices et d'artistes qui s'emparent de la vulve en la dessinant ou en l'imageant. L'endroit parfait pour repérer notre nouveau fond d'écran à base de tétons et de Girl Power.

Il n'y a pas d'organes génitaux sur Look at this Pussy. Ou du moins, pas au sens scientifique du terme. Les deux Américaines derrière le compte ont développé une passion pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à un sexe féminin externe - et la partage allègrement avec leur audience.

On y retrouve donc tout et n'importe quoi : des chaussons, des carottes, des paquets de Kleenex et même un panier à serpent. Ce qu'il y a d'encore mieux que l'imagination débordante de ces autrices ? Leurs légendes.

Qui aurait cru que deux doigts et une orange sanguine pouvaient avoir autant d'effet sur nous ? Temple du fruit-vagin, l'Instagram de Stephanie Sarley excite autant qu'il intrigue. Tellement d'ailleurs, qu'il a déjà été fermé par les modérateurs deux fois.

L'autrice a expliqué lors d'un entretien avec le Guardian vouloir "personnifier et redonner du pouvoir aux vulves à travers l'humour et l'absurde, et faire accepter la sexualité féminine au sens large."