L'alcoolisme est un sujet particulièrement tabou, et celui qui touche les femmes d'autant plus. Dans son livre Jour Zéro, qui relate son parcours vers la sobriété, Stéphanie Braquehais écrivait d'ailleurs : "Lorsque les hommes ont un trou noir alcoolique, ils s'en prennent aux autres. Quand les femmes ont un trou noir alcoolique, on s'en prend à elles".
En ce 2 novembre, c'est la chanteuse et actrice américaine Jessica Simpson, qui livre son propre récit, et la façon dont la boisson a failli la détruire. Elle y dévoile celle qu'elle était il y a 4 ans, alors plongée dans cette addiction. Des mots forts et bouleversants accompagnés d'une photo choc.
"Cette personne au petit matin du 1er novembre 2017 est une version méconnaissable de moi-même. J'avais tellement de choses à découvrir et à explorer. Je savais qu'à ce moment précis, je me permettrais de reprendre ma lumière, de montrer la victoire sur ma bataille interne du respect de soi et de braver ce monde avec une clarté perçante."
Elle poursuit : "Personnellement, pour y parvenir, je devais arrêter de boire de l'alcool, car cela faisait tourner mon esprit et mon coeur dans la même direction et, honnêtement, j'étais épuisée. Je voulais ressentir la douleur pour pouvoir la porter comme un insigne d'honneur. Je voulais vivre comme une leader et briser les cycles pour aller de l'avant, sans jamais regarder en arrière avec des regrets et des remords sur les choix que j'ai faits et que je ferais pour le reste de mon temps ici dans ce beau monde."
Aujourd'hui, Jessica Simpson se félicite du chemin parcouru : "Je n'arrive pas à croire que cela fait 4 ans ! J'ai l'impression que ça en fait peut-être 2. Je pense que c'est une bonne chose". Et dénonce : "Il y a tellement de stigmates autour du mot alcoolisme ou de l'étiquette d'alcoolique. Le vrai travail qui devait être fait dans ma vie était d'accepter l'échec, la douleur, la rupture et l'auto-sabotage. L'alcool n'était pas le problème. C'était moi."
Une remise en question, un sevrage, et une guérison aussi bien physique que psychologique. "J'ai fait la paix avec mes peurs et j'ai accepté les parties de ma vie qui sont simplement tristes. Je possède mon pouvoir personnel avec un courage plein d'âme. Je suis follement honnête et confortablement ouverte." Et de conclure, puissante : "Je suis libre." Des mots forts pour encourager à briser le tabou de l'alcoolisme au féminin, encore souvent trop tu.