L'imagination créative est au centre de nos vies aujourd'hui. Plus que jamais. Tout le monde devient créatif. L'accès à l'art s'est démocratisé et chacun peut faire de sa vie une aventure créative passionnante. Les innovations techniques se multiplient et l'impossible d'hier devient possible aujourd'hui. Les limites sont sans cesse repoussées. La culture est au centre et alimente l'ensemble, le nourrit. Et rien que cela est pour moi une ouverture immense sur le monde et son avenir. Ce que je trouve très dynamique c'est que les artistes sont ceux qui continuent à explorer, à chercher, à défricher, à questionner, et que, dans un même mouvement, le public, lui, a plus de possibilités pour réagir et s'approprier les œuvres, pour interagir avec elles. Le lien, la relation artiste-spectateur devient plus forte. Et même si ce n'est pas toujours confortable, tout le monde voulant devenir artiste aujourd'hui et le communiquer à l'univers entier, cela crée une réelle dynamique. Cela oblige l'artiste à se dépasser, à aller encore plus loin, à être encore plus créatif, à créer des liens forts avec les autres disciplines artistiques, à se les approprier, à les intégrer à sa propre discipline. L'échange interdisciplinaire devient un vrai moteur. L'imagination créative a marqué des points et ce n'est qu'un début. Reste à développer un modèle viable pour les artistes, un modèle qui ne les lèse pas et leur permet de continuer à vivre de leur art.
La Fête de la Musique, comme initiative exemplaire. La musique - art, culture et tradition à la fois – est restée cloisonnée pendant des siècles. Par continent, pays, race. Ce n’est qu’à partir de la moitié du XXe siècle que des décloisonnements ont eu lieu, grâce à l’apport du jazz (musique noire) au-delà des océans. Puis, au début des années 1960, la musique populaire (pop music) et le rock and roll se sont ouverts aux musiques classiques et folkloriques. La world music des années 1980 couronne le tout en universalisant les genres et en créant des ponts entre les peuples et les continents. La musique illustre au mieux notre universalité actuelle.
La Fête de la Musique, superbe initiative Française des années 1980, reste un projet exemplaire dont on mesure chaque année le succès. Et de nouveaux ponts entre les différentes disciplines artistiques (arts plastiques, multimédias) devraient être encore développés lors de ces fêtes de la musique.
Un projet vraiment européen ! Aujourd’hui, parler d’Europe, c’est évoquer la chute de l’Europe, les problèmes financiers, les dettes, les problèmes sociaux, etc. Peu de manifestations culturelles de grande ampleur expriment notre solidarité et notre culture. Dans le domaine musical, reste et survit toujours l’Eurovision… Une initiative désuète et commerciale ne traduisant pas l’identité de nos populations. Peu d’autres initiatives d’intérêt majeur. Est et ouest se sont pourtant retrouvés depuis plus de 20 ans. Nos identités musicales sont multiples : des plus grands classiques à nos meilleurs folklores en passant par la chanson à texte… Un peu trop noyées, sans doute, dans la musique anglo-saxonne qui, à travers le rêve américain, a conquis le monde. Pourquoi ne pas créer une « Journée de la Musique », de Paris à Rome en passant par Zagreb, Lisbonne, Stockholm etc. Une occasion d’échanges de culture musicale et de découvertes de l’autre. Un projet Européen venant de Bruxelles !
En utilisant tous les moyens qui sont à notre portée aujourd'hui, les réseaux sociaux, la diffusion presse et télé, le live... En créant aujourd'hui un événement vraiment européen qui crée des ponts réels entre nos différentes cultures, en nous présentant en même temps comme une unité soudée et curieuse, ouverte et avant-gardiste.
Le site du Forum d'Avignon
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Pascale Thumerelle : "La culture, un pilier du développement durable"
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