Dans « Le bal des hypocrites », son ouvrage publié ce 13 octobre au Diable Vauvert, Tristane Banon raconte, en 126 pages, sa version concernant l’affaire l’opposant à Dominique Strauss-Kahn, sans jamais citer le nom de ce dernier. D’ailleurs, la journaliste ne cite aucun nom, à l’exception de ceux de son avocat, David Koubbi, et de son chien, Flaubert.
Concernant les autres protagonistes, la jeune femme préfère parler du « cochon » ou de « l’homme-babouin », notamment. Des descriptions suffisamment explicites pour que les personnes visées puissent aisément être identifiées mais qui lui permettent d’esquiver d’éventuelles poursuites en diffamation.
Dans « Le bal des hypocrites », Tristane Banon raconte comment sa propre histoire est remontée à la surface en voyant, en mai dernier, les images de l’arrestation de l’ancien patron du FMI. C’est ainsi à la date du 14 mai, quelques jours avant que n’éclate le scandale DSK, que la trentenaire a choisi de commencer son récit. Il s’achève début juillet, peu avant son dépôt de plainte. Entre la première et la dernière page, la romancière revient sur l’émission de Thierry Ardisson en février 2007, au cours de laquelle elle avait raconté avoir été agressée en 2003. Le nom de DSK avait alors été masqué par un « bip ». « Il ne fallait pas faire de vagues, surtout ne rien laisser fuiter vers le peuple. Seule l’élite pouvait connaître », écrit-elle.
« On me propose beaucoup d'argent pour aller sur un plateau de télévision américain annoncer que je porte plainte, écrit-elle plus loin concernant l’affaire du Sofitel. Je dis à David (David Koubbi, son avocat, ndlr.) de tous les envoyer se faire voir ».
Face à des détracteurs l'accusant d'avoir écrit ce livre par pur intérêt financier, l’éditrice de Tristane Banon a assuré que la jeune femme n'avait rien touché. « Elle n'a plus aucun revenu depuis six mois. On n'est pas dans une affaire d'argent, mais de survie », précise-t-elle.
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