L'été, on veut du frais. Et généralement, ça se traduit par une consommation plutôt conséquente de boissons type eau pétillante, bières fraîches parfumées ou encore mojitos glacés. Le point commun des trois options ? Le fruit qu'on ajoute à leur recette et qui fait toute la différence sur le palais : le citron vert. On se délecte de son goût acide, salvateur par grande chaleur, que l'on presse à la va-vite dans notre bouteille ou dans notre verre. Rien que d'y penser, on en a l'eau à la bouche.
Seulement il se pourrait que son jus soit plus dangereux que ce que l'on pense. Il serait même à l'origine de la "lime disease", ou "maladie du citron vert", en français, une irritation de la peau assez désagréable qui provoque des rougeurs, des démangeaisons et quelques fois des infections, comme l'explique Mental Floss.
Une condition qui se manifeste lorsque le liquide glisse sur notre main, notre poignet, notre cuisse par accident et qu'on expose ensuite la zone tachée aux rayons UVA. Une sorte d'allergie au soleil assez fréquente - rebaptisée Margarita Burn aux Etats-Unis - et qui n'a évidemment rien à voir avec la maladie de Lyme, ou "Lyme disease" (on préfère préciser).
Son nom scientifique, phytophotodermatitis, explique clairement sa cause : "Le terme 'phyto' signifie plante, 'photo' fait référence à la lumière, et 'dermatitis' est l'inflammation de la peau", a déclaré à Health Line le Dr Keira Barr, dermatologue certifiée. Elle explique que le citron vert contient de la furocoumarine, un agent toxique photosensible, qui, lorsqu'elle est activée par les rayons UVA et absorbée "par les cellules de la couche supérieure de la peau, provoque des brûlures, des rougeurs et des ampoules".
Dans certains cas, lorsque l'exposition au soleil et la dose de jus de citron vert présente sur la peau sont importantes, l'experte affirme que les symptômes peuvent s'apparenter à des brûlures au deuxième ou au troisième degré. Agir rapidement est donc crucial dans toutes les situations.
"Vous pourriez avoir besoin de soins identiques à ceux reçus après un coup de soleil, y compris des compresses froides, des médicaments anti-inflammatoires (comme l'ibuprofène) ou des stéroïdes topiques. Les personnes qui ont de graves ampoules ou une peau qui s'affaisse risquent de contracter une infection secondaire et doivent donc être traitées comme s'ils étaient victimes de brûlure", a-t-elle ajouté.
Au-delà de toujours étaler une couche de crème solaire protectrice avant de s'exposer, il est conseillé de bien garder son quartier de citron vert à l'intérieur de son verre. Et si on n'a pas su/pu éviter le contact avec notre épiderme à cause d'une maladresse incontrôlable ou d'une trop grande hâte à la vue des cocktails, on pense à se laver les mains directement après la contamination.