Dans une lettre envoyée aux médecins généralistes, sages-femmes et gynécologues, l’ANSM a recommandé la prescription de la pilule seconde génération afin de réduire les risques de phlébite et d'embolie pulmonaire. Ce courrier fait suite à la plainte d’une jeune femme de 25 ans déposée le 14 décembre 2012, contre le laboratoire Bayer qui produit Méliane, un contraceptif oral combiné (COC) de troisième génération. Selon la plaignante, l’usage de cette pilule durant seulement trois mois a causé son accident cérébral survenu en 2006 alors qu’elle n’avait que 19 ans. Aujourd’hui, « elle est épileptique, aphasique et paralysée à 65% », a rapporté son père sur le site doctissimo.fr. L’ANSM a cependant tempéré son avis en rappelant que « le surrisque tromboembolique veineux ne justifie pas un arrêt brutal d'un COC dit de troisième génération jusque-là bien supporté chez une femmes utilisatrice depuis une longue période ».
L’agence du médicament a également rappelé les chiffres connus sur les risques liés à la prise de COC. Selon une étude danoise, le risque de thrombose est augmenté quelle que soit la génération de la pilule utilisée. En France, la Commission de transparence de la Haute autorité de santé (HAS) a déclaré que la pilule troisième génération représente « un risque de complications thrombo-veineuses (phlébites), deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de 2e génération ». Suite à cette conclusion, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé le déremboursement des COC troisième génération, commercialisés entre autres sous les noms de Mercilon, Melodia, Varnoline, Carlin et Méliane dès le 30 septembre 2013.
Salima Bahia
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