Ne cherchez plus. La crise des vocations dans l'Église catholique, l'émancipation des femmes ou les scandales des prêtres pédophiles, bref, toutes les dérives de notre société dépravée sont les faits d'un seul et même coupable : le « féminisme radical ».
C'est ce qu'a très sérieusement affirmé Raymond Burke, un cardinal américain dans une interview accordée au site The New Emangelization et repérée par The Independent.
Selon ce catholique ultra-conservateur de 66 ans, réputé pour ses prises de position contre l'avortement, le mariage homosexuel et le divorce, et partisan de la messe en latin (et de dos, évidemment), le « féminisme radical » serait responsable des maux qui minent aujourd'hui l'Église catholique. À commencer par les dérives pédophiles de certains de ses membres.
D'après Raymond Burke en effet, c'est le féminisme, de plus en plus influent ces dernières années, qui a poussé l'Église à « constamment se pencher sur les problèmes des femmes plutôt que d'aborder les questions importantes et critiques des hommes », notamment « les dons particuliers que Dieu donne aux hommes pour le bien de toute la société ».
Traduction : en accordant trop de crédit au combat pour l'égalité des droits entre hommes et femmes (somme toute relative, il faut le reconnaître) sous l'influence du mouvement féministe, l'Église a conduit les hommes à grandir sans véritable identité. Des hommes forcément « pauvrement formés », qui donc tombent dans tous les travers de la société à savoir « la pornographie, la promiscuité sexuelle, la drogue et toute une gamme de dépendances ».
Mais Raymond Burke ne s'arrête pas là dans sa provocation (sa bêtise ?). « Il y a eu une période où les hommes, féminisés et confus au sujet de leur propre identité sexuelle, sont entrés dans les ordres. Malheureusement certains de ces hommes souffrant de troubles, ont abusé sexuellement de mineurs », « une tragédie terrible que l'Église pleure ».
Mais que les fidèles de Raymond Burke se rassurent. Car si aujourd'hui, les vocations sont moins nombreuses, les futurs prêtres sont aussi plus « virils et assurés de leur identité sexuelle ».
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