Se faire tatouer a beau être une décision très personnelle, nul doute qu'il existe des tendances et qu'elles nous influencent. Mandalas, micro tattoos glissés derrière l'oreille, et même dessins en 3D, comme dans la mode, il y a donc des évolutions. Et s'il y a forcément un risque de se retrouver avec le même tatouage que son voisin, certaines tendances misent justement sur le côté ressemblances. C'est le cas du Self Love Club, un tatouage intime qui a peu à peu bâti une communauté autour de lui. Comme le relate le site américain Bustle, tout a commencé avec l'artiste australienne Frances Cannon. Début 2016, la jeune femme décide de se faire tatouer les mots Self Love Club sur la cuisse pour marquer son long cheminement vers l'acceptation d'elle-même. Très active sur Instagram, elle décide alors d'inviter ses followers à rejoindre son "club" pour "propager autour d'eux l'amour et l'acceptation de soi-même".
Ce qui aurait pu rester un petit tatouage comme un autre a finalement trouvé des adeptes. Aujourd'hui, via le hashtag #SelfLoveClub, on peut voir apparaître sur Instagram de nombreux clichés de personnes mettant en avant leur peau gravée de ces trois petits mots. Pour Frances Cannon, il y a néanmoins trois règles à respecter si l'on souhaite entrer dans le Self Love Club :
1– Vous devez toujours faire preuve envers vous-même d'amour, de respect, de tolérance et de compréhension.
2– Vous devez montrer aux autres les mêmes sentiments : amour, respect, tolérance et compréhension.
3 – Vous devez vous montrer bon envers votre corps et prendre soin de votre santé mentale.
Le tatouage de Frances Cannon a dépassé les frontières de l'Australie. Des activistes body positive – surtout des jeunes femmes - basés en France, en Belgique ou encore aux Etats-Unis sont ainsi entrés dans le club. Et si pour l'artiste australienne, ce message à l'encre bleue était avant tout un moyen pour elle de se sentir enfin en harmonie avec son corps, de nombreuses personnes se le sont réapproprié pour d'autres raisons. Comme l'explique l'article de Bustle, le Self Love Club résonne particulièrement chez les personnes qui peuvent se sentir rejetées par la société – à l'image de la communauté queer ou de celles et ceux souffrant de troubles mentaux (grande anxiété, attaques de panique, troubles bipolaires etc).
Frances Cannon résume : "Si ces mots fonctionnent, c'est parce qu'ils sont vastes et qu'ils incluent tout le monde. J'aimerais vraiment que les gens ne se sentent plus exclus par le fait de s'aimer soi-même".