Perte de poids, gain d'énergie, peau plus belle... Si l'on en croit les nutritionnistes et les magazines féminins, arrêter le sucre (ou du moins modérer sa consommation) n'aurait que des effets positifs sur notre santé. Le problème est que le sucre est insidieusement niché partout, dans les plats préparés comme dans les tartines de pain que l'on avale au petit-déjeuner. Comment alors surveiller et modérer sa consommation de sucre ? Et surtout, comment éviter de déprimer en arrêtant soudainement de grignoter des douceurs réconfortantes ? En réalité, arrêter de manger trop de sucre est bien plus facile qu'on ne le pense. La preuve par sept.
Le moyen le plus simple de briser sa dépendance au sucre est de savoir ce que vous consommez vraiment. Même un produit en apparence sain et même estampillé bio peut contenir une énorme quantité de sucre ajouté. Pour cela, rien ne vaut la lecture des étiquettes des produits que vous achetez. Un truc à savoir : plus la liste des ingrédients est courte, plus il est facile d'y débusquer les sucres cachés. Les ingrédients sont aussi listés suivant leur teneur dans le produit : si le mot "sucre" ou ses dérivés (maltose, lactose, dextrose, fructose, saccharose, galactose) apparaît avant "oeufs" ou "farine", c'est mauvais signe.
Apprenez aussi à déchiffrer les étiquettes : comme avec les fameux mots se terminant en -ose, le sucre peut se trouver sous forme de sirop (maïs, canne, riz, malt...), de jus de fruits (souvent concentré), mais aussi sous les appellations "extrait de malt", "amidon modifié", "dextrine", "dextrane", "maltodextrine", "diastase" et "malt diastasique". Ça donne soudain moins envie, hein ?
Une grande partie du plaisir d'arrêter le sucre est aussi de laisser nos papilles à nouveau avoir le plaisir de ressentir le vrai goût des aliments. Et cela implique de laisser aussi de côté pendant un temps les édulcorants, y compris la Stevia. Leur goût puissamment sucré nous empêche de nous déshabituer de manger sucré. Or, arrêter le sucre est un cercle vertueux : c'est seulement en mangeant moins sucré (cela comprend donc le "faux" sucre) que l'on prendra vraiment plaisir à déguster des aliments pauvres en sucres.
On a longtemps considéré que manger gras était extrêmement mauvais pour notre santé, nous faisait grossir et bouchait nos artères. Fort heureusement, depuis quelques années, force est de constater que manger gras ne nous fait plus autant flipper – d'où, par exemple, le succès des toasts à l'avocat. D'ailleurs, le gras est un allié puissant pour réduire le sucre. Contrairement à ce dernier, qui n'a aucune valeur nutritionnelle pour notre organisme, le gras nous donne un sentiment de satiété et maintient nos cellules en bonne santé. Il suffit simplement de privilégier les bonnes graisses : celles qu'on trouve dans les poissons comme le saumon, par exemple, mais aussi dans l'huile d'olive et de colza, les graines et les fruits secs. Par contre, on zappe les fast foods, bourrés de mauvaises graisses et... de sucres rapides.
Non seulement les aliments fermentés aident à équilibrer la flore intestinale grâce aux bactéries probiotiques, ce qui aide à réduire le besoin de sucre à long terme, mais la saveur acidulée réactive nos papilles gustatives de manière à éliminer instantanément les fringales. On dit donc oui aux yaourts nature, au fromage et à la crème, mais aussi aux pickles, à la choucroute... Il est d'ailleurs tout à fait possible de faire soi-même ses propres légumes fermentés : on vous dit comment faire ici.
Au lieu de vous dire "je ne peux pas prendre de dessert", remplissez plutôt à ras-bord votre assiette de légumes et légumineuses, riches en fibres et en bonnes graisses. Ainsi, vous serez rassasiée avant même de vous dire que vous prendriez bien une crème au caramel.
De manière générale, pour ne pas sentir lésée et ainsi voir poindre un insidieux sentiment de frustration, il vaut mieux laisser de côté les considérations négatives du style "Oh, je ne vais plus jamais pouvoir grignoter de madeleine au goûter ou de carré de chocolat devant le film du soir", mais plutôt penser à des façons originales de consommer plus de protéines, de graisses et de fibres à chaque repas. Dégustation de jus de fruits, grignotage d'une poignée d'amandes en cas de fringale, réalisation de green smoothies... Il existe plein de délicieuses façons d'être rassasiée sans se sentir frustrée par l'absence de sucre.
Souvent, manger du sucre peut être plus un signe d'ennui que toute autre chose. Avoir quelque chose d'autre à grignoter peut ainsi être un excellent moyen d'éviter de céder à une collation sucrée et sans aucun intérêt nutritionnel. L'eau pétillante avec un filet de jus de citron est par exemple une excellente façon de se détourner du sucre et de stimuler la digestion. Il est aussi recommandé de boire du thé quand on a envie de quelque chose de sucré : leur saveur nous font oublier qu'on craquerait bien pour une barre chocolatée.
Souvent aussi, notre addiction au sucre relève d'une habitude que l'on a prise depuis longtemps. En cassant cette routine, on supprime aussi notre accoutumance aux produits sucrés. Faire du tri dans ses placards pour virer le pot de pâte à tartiner, se remettre au sport et apprendre à cuisiner des plats pour la semaine peuvent être, par exemple, un bon moyen de limiter sa consommation de sucre et d'adopter une routine plus saine pour notre corps.