Le Laboratoire Servier déclare assumer ses responsabilité dans les procédures rapides d’indemnisation mise en place en 2002 par la loi Kouchner, mais il désire indemniser toutes les victimes (même celles qui seraient exclues des procédures légales) immédiatement si celles-ci renoncent à toutes poursuites judiciaires, en créant un fonds d'indemnisation complémentaire pour toutes les victimes du Mediator. En effet, la loi Kouchner s’adresse uniquement aux victimes d’une incapacité partielle permanente (IPP) supérieure à 24 %.
Cette clause qui fait bondir toutes les associations ainsi quez UFC-Que Choisir, qui s'indignent contre cette décision anormale. En effet, les victimes attendent certes une indemnisation pour les préjudices subis mais ils veulent également savoir exactement à qui incombent les responsabilités : de la commercialisation, de la distribution, du maintien d’un médicament qui a fait tout de même des morts vu qu’en 33 ans de présence sur le marché des médicaments, le Mediator pourrait avoir entraîné entre 500 et 2000 décès.
L’avocat des victimes du Médiator, Maître Joseph Oudin, ne pense pas qu’une telle proposition soit correcte vis à vis des victimes. "Je ne peux imaginer que les ministères de la Justice et de la Santé acceptent une telle condition. On achète le silence des victimes !", a-t-il déclaré.
Qui ramènera ce laboratoire à la raison pour qu’il prenne enfin ses responsabilités ?
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