1994 : Naissance de Matthieu. Son père est enseignant, sa mère est comptable. Il sera bientôt l’aîné de trois enfants. L’histoire de famille du jeune homme n’est pas limpide, on y trouverait, selon les propos rapportés du point.fr : abandon, sexualité déviante, prison pour des membres de sa famille…
Août 2010 : Dans le Gard, il viole une amie d’enfance de 16 ans. La jeune fille a été entraînée dans un sous-bois, attachée à un arbre et violée sous la menace d’un couteau, puis relâchée. Matthieu fait un séjour en détention provisoire de 4 mois.
Novembre 2010 : Remise en liberté sous contrôle judiciaire. Le psychiatre Claude Aiguesvives estime que Matthieu, à la personnalité « réservée » et « lunatique » n’est pas dangereux, et lui donne une « seconde chance ». Au cours de l’année 2010-2011, il sera renvoyé deux fois une semaine du lycée pour des faits disciplinaires. C’est grâce à la pression de son père que Matthieu n’est pas exclu définitivement.
Septembre 2011 : Matthieu est interdit de séjour dans le Gard. Ses parents dressent un projet pour lui avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Entrée au Collège-Lycée Cévenol, du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), établissement protestant ouvert à tous et internat mixte où il rencontre Agnès Marin. L’école est informée que Matthieu a eu des problèmes avec la justice, le père de Matthieu ne parle pas de « viol » au chef d’établissement mais d’agression sexuelle. D’après le témoignage de la mère d’un élève de l’école rapporté par lepoint.fr, Agnès, 14 ans, se rapproche de Matthieu, 17 ans, « un peu comme un grand frère ». « Elle était beaucoup plus jeune et était dans la même recherche de choses profondes et d’expériences ». Matthieu frôle l’exclusion du lycée pour consommation d’alcool et pour avoir téléchargé des films pornographiques.
18 novembre 2011 : Découverte du corps d’Agnès Marin après deux jours de recherches. La dépouille calcinée à 90% est retrouvée dans un sous-bois proche du Lycée Cévenol. L’adolescente a été attachée, bâillonnée, puis violée, frappée et lacérée de 17 coups de couteau. L’expert qui a vu Matthieu un an plus tôt concède dans une interview parue dans La Montagne que le coupable « avait une addiction énorme aux stupéfiants et aux jeux vidéo et une vulnérabilité psychologique qui a été sous-évaluée »
Juin 2011 : Reconstitution du meurtre d’Agnès Marin
Novembre 2012 : Matthieu déclare froidement au juge d’instruction : « Si à chaque fois que je le sentais venir, je passais à l’acte, il y aurait plus de deux victimes. »
18 juin 2013 : Ouverture du procès de Matthieu devant les assises des mineurs de Haute-Loire, pour le meurtre et le viol présumé d’Agnès Marin, et le viol d’une camarade en août 2010. Selon les psychologues qui l’ont examiné, Matthieu ne « porte en lui aucun sentiment de honte (…), sa dangerosité est majeure, et il se projette dans un avenir de récidiviste ». Pour ce procès, un huis clos est demandé par les avocates de Matthieu, qui évoquent sur europe1.fr une personnalité « pathologique » et « capable de tout (…), du silence au mensonge ». Le huis clos est censé empêcher Matthieu de « se mettre en scène et de surjouer ».
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