Jeudi 18 juillet sur France Info, la candidate PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo égratignait franchement les résolutions écologiques de sa concurrente, Nathalie Kosciusko-Morizet, en l'accusant d'avoir « porté le diesel au sommet » durant sa carrière au ministère de l'Écologie. « La ministre qui a porté le diesel au sommet dans notre pays, c'est Mme Kosciusko-Morizet. Donc j'aurai une politique radicalement différente corrigeant, réparant et rectifiant les dégâts qu'elle et son gouvernement ont commis ces dernières années », a-t-elle ainsi avancé.
La candidate PS, actuelle adjointe de Bertrand Delanoë, a ainsi expliqué qu'elle laissait la « politique pro-voiture » à sa concurrente, tandis qu'elle-même propose de « réduire la place de la voiture diesel » dans la capitale en offrant des avantages aux conducteurs de voitures électriques. Stationnement gratuit et possibilité d'emprunter les couloirs de bus seront ainsi accordés aux conducteurs de ces voitures plus respectueuses de l'environnement.
Invitée de la matinale de i>Télé ce vendredi, la candidate UMP à la mairie de Paris a riposté, reprochant à sa rivale de mentir pour « dissimuler le bilan catastrophique » de Bertrand Delanoë. « Anne Hidalgo est en train, dans une fébrilité que chacun peut constater […], d'essayer de retourner les choses », arguant qu'« un mensonge beaucoup répété, ça ne fait une vérité ». Dans la soirée de jeudi, le directeur de campagne de NKM s'est d'ailleurs fendu d'un communiqué pour rétablir sa vérité. Accusant Anne Hidalgo « d'empoisonner les Parisiens avec le diesel et [ses] mensonges », Jean-Didier Berthault a expliqué que Mme Kosciusko-Morizet « n'a pas à rougir d'être Mme Grenelle, son bilan parle pour elle. Toute son action au ministère de l'Écologie et des Transports a visé à la réduction du diesel, et cela pendant que la mairie de Paris continuait à acheter les véhicules les plus polluants ».
Sur le plateau d'i>Télé, NKM est notamment revenue sur les avantages de sa politique de « bonus-malus », mise en place par le Grenelle de l'Environnement de 2008 alors qu'elle était secrétaire d'État chargée de l'Écologie – et non de l'Énergie - et qui aurait eu « un impact de baisse de la pollution ». Faux, pour Julien Bargeton, actuel adjoint au maire de Paris en charge des déplacements, des transports et de l'espace public. Pour celui-ci, le bonus-malus écologique est d'ailleurs le principal « responsable de la diésélisation du parc automobile français ». « En déclarant qu'elle n'était pas ministre de l'Énergie, elle se défausse de ses responsabilités, ce qui est une drôle de façon de concevoir les fonctions politiques », a-t-il déclaré. De son côté, NKM affirme que « les flottes publiques à Paris n'ont cessé de se diéseliser ». D'ailleurs, « en janvier dernier, on a renouvelé des bennes à ordures [...] entièrement en diesel », a-t-elle argumenté.