Désignée candidate UMP il y a une semaine, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est prononcée dans un entretien publié samedi par Le Parisien/Aujourd'hui en France pour une modification de scrutin lors des prochaines élections municipales parisiennes. « Je propose un scrutin enfin clair, direct, démocratique. Moi, je demande de la justice pour les Parisiens », a répondu NKM à une question sur son soutien à la proposition de loi de Bernard Debré qui souhaite soumettre l'élection du maire de Paris au suffrage universel direct. « Cela permettra, notamment, d'éviter de se retrouver avec un maire qui peut être désigné par des maires d'arrondissements, sans être majoritaire en voix sur l'ensemble de Paris », explique la candidate qui reproche « à la gauche de tripatouiller la loi électorale en modifiant à son avantage, le nombre de conseillers de Paris. »
Une attaque à laquelle Anne Hidalgo a répondu dès ce lundi, dans une interview au Parisien : « Elle voudrait changer le mode d’élection du maire de Paris quelques mois avant l’élection. De quoi a-t-elle peur ? Ce n’est pas parce qu’elle peine à se trouver un point de chute dans un arrondissement qu’elle doit ainsi tenter de changer la règle du jeu », commente la candidate socialiste. « En plus, elle se trompe en expliquant que ce sont les maires d’arrondissement qui désignent le maire de Paris… J’espère que d’ici à 2014 elle va se renseigner sur la loi dite PLM : c’est l’ensemble des conseillers de Paris qui élise le maire de la capitale et pas seulement les maires d’arrondissement. Sa proposition reviendrait à transformer les maires d’arrondissement en collaborateurs du maire de Paris. Pas sûr que les Parisiens, qui sont très attachés à leur arrondissement, apprécient », renchérit la première adjointe au maire. Concernant le choix de son arrondissement, NKM a annoncé qu'elle se prononcera « avant le 14 juillet », quant aux têtes de liste, « ce sera à l'automne ».