Alors que la campagne pour les municipales de Paris bat son plein, les engagements des deux principales candidates se suivent et ne se ressemblent pas. Du côté des socialistes, Anne Hidalgo a décidé de miser sur le logement social, en se déclarant samedi dernier prête à s'engager à relever à 30% le taux de logements sociaux d'ici 2030 dans la capitale. « Moi je suis prête à m'engager là-dessus », a-t-elle promis lors d’un débat à la fête de l’Humanité, alors que l’objectif actuel était fixé à 25% de logements sociaux dans la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Reconnaissant un « rattrapage extraordinaire en matière de logement social » sous les mandats de Bertrand Delanoë, la première adjointe au maire estime qu’il faut cependant « aller beaucoup plus loin pour permettre à toutes les catégories » de la population parisienne de pouvoir se loger. « Je pense à tous ceux qui travaillent, à tous ceux qui ont des revenus, qui ne trouvent pas aujourd'hui des logements parce que c'est trop cher, parce qu'il y a de la spéculation », a-t-elle souligné.
En parallèle, sa rivale de l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet mise sur la sécurité. En campagne dans les rues du XIVe arrondissement de Paris ce week-end, la députée-maire de Longjumeau a dénoncé « la municipalité sortante qui ne veut pas voir les problèmes de sécurité, qui se cache les yeux et se bouche les oreilles ». Son engagement en tant que candidate ? Doubler le « nombre de caméras de vidéosurveillance » dans les rues de la capitale mais aussi rapprocher les Inspecteurs de sécurité de la ville de Paris (ISVP) des Agents de surveillance de Paris (ASP). Son objectif : recréer une « police de quartier » en « collaboration » avec la préfecture de police, tout « en assumant clairement la responsabilité de la ville en matière de sécurité ».