La décision vient de tomber : Diane 35, le médicament des laboratoires Bayer, impliqué dans le scandale sanitaire sur la dangerosité des pilules de troisième génération, vient de perdre son autorisation de mise sur le marché. Dès lundi, le directeur de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait évoqué cette éventualité, pointant du doigt son usage ambigu. En effet, ce traitement anti-acnéique avait été détourné et était, depuis de longues années, largement prescrit comme contraceptif. Sur les ondes de la radio RTL, Dominique Maraninchi avait ainsi insisté sur le fait qu’il fallait « arrêter de l'utiliser comme contraceptif. Cette situation a assez duré. Ça fait 25 ans que ça dure en France alors qu'il n'est pas autorisé comme contraceptif. C'est la responsabilité de l'agence que de faire respecter les indications des médicaments. »
À noter que si Diane 35 devrait avoir complètement disparu des pharmacies françaises d’ici la fin du mois d’avril, sa commercialisation dans le reste de l’Union Européenne n’a, pour l’heure, pas été suspendue. Dimanche, un rapport de l'ANSM révélait que Diane 35 était responsable de la mort de quatre femmes des suites de thromboses veineuses depuis 1987.